Illustration d'un couple homosexuel

Photo Credit: Cristian Baitg

Lutte contre l’homophobie: le retour du refoulé?

La crainte des insultes, du rejet ou des violences conduit encore aujourd’hui de nombreuses personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres (LGBT) à garder le silence.

C’est le constat que fait Gabriel Girard, sociologue, post-doctorant à la chaire de recherche de l’Université Concordia sur le VIH/sida et sur la santé sexuelle, dans un article d’opinion paru vendredi 17 mai dans le service web du grand quotidien montréalais La Presse. Le sociologue publiait cette lettre dans le cadre de la journée internationale de lutte contre l’homophobie.

Adrien Lachance a demandé à Gabriel Girard pourquoi il a choisi d’intituler cet article «Homophobie: le retour du refoulé?».

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Gabriel Girard © Université Concordia

Gabriel Girard commence sa lettre d’opinion par une référence à la sortie du placard, ou «coming out», de Jason Collins, basketteur américain de 34 ans.

Un événement majeur dans le monde du sport puisque c’est la première fois, aux Etats-Unis, qu’un sportif de haut niveau en activité dans l’une des quatre grandes ligues professionnelles (basket, football américain, base-ball et hockey) révèle son homosexualité.

Cette sortie du placard n’a pas provoqué de réactions négatives au sein de la NBA, la ligue nationale de basketball. Pour autant de nombreux observateurs estiment qu’il reste à Jason Collins à passer «l’épreuve» des vestiaires, où des propos désobligeants à l’endroit des personnes LGBT sont parfois entendus.

Selon Gabriel Girard, si pour Jason Collins cette sortie du placard est libératrice après des années de dissimulation, pour le monde du sport c’est plutôt le symbole du chemin qui reste à parcourir.

Droits des personnes LGBT dans le monde

La journée internationale de lutte contre l’homophobie, a permis à nouveau cette année de faire un constat : les droits des personnes LGBT dans le monde varient selon les droits nationaux. Certains pays autorisent le mariage entre personnes du même sexe alors qu’à l’inverse certains condamnent les homosexuels, parfois à la peine de mort.

En 1977, le Québec a été l’une des premières juridictions au monde à interdire la discrimination basée sur l’orientation sexuelle dans la Charte des droits et libertés de la personne. En 2002, l’Assemblée Nationale du Québec vote une loi instituant l’union civile permettant à deux personnes (de même sexe ou de sexe opposé) de s’unir et de bénéficier des mêmes droits qu’un couple marié.

À l’inverse 88 États pénalisent les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou transgenres par de la prison, de la torture ou des travaux forcés. Dans neuf pays l’homosexualité est passible de la peine de mort. L’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Mauritanie figurent sur cette liste.

Catégories : International, Société
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