C’est ce que conclut une nouvelle étude pour laquelle des chercheurs ont compilé des données de Statistique Canada de 1998-2007 concernant plus de 22 000 jeunes Canadiens de 12 à 17 ans.
L’étude observe que les adolescents dont un camarade de classe s’est suicidé sont plus susceptibles de tenter aussi de s’enlever la vie. Les chercheurs expliquent que l’effet de «suicide par contagion» peut perdurer pendant plus de deux ans.
Toujours selon l’étude chez les enfants de 12 et 13 ans le risque de suicide est plus élevé lorsqu’un de leurs camarades de classe s’est enlevé la vie. Ils sont alors cinq fois plus susceptibles d’avoir des pensées suicidaires, et 7,5 pour cent d’entre eux ont essayé de se suicider à leur tour.
Dans les mêmes circonstances, les adolescents de 14 et 15 ans étaient trois fois plus susceptibles de s’enlever la vie, alors que les probabilités étaient deux fois plus élevées chez les 16 et 17 ans.
Selon le chercheur principal, Ian Colman, de l’Université d’Ottawa, les résultats de l’étude suggèrent que les stratégies pour contrer le suicide par contagion devraient cibler non seulement les amis proches mais tous les élèves.
Dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs préviennent les directions d’écoles du risque élevé de nouveaux cas pendant au moins deux ans après le suicide d’un élève, et suggèrent de mettre en place un vaste plan d’intervention s’adressant à toute leur clientèle.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.