Un scandale politique, d’une rare force, talonne le premier ministre du Canada Stephen Harper jusqu’en Amérique du Sud cette semaine alors qu’il tente d’y mener une mission de 4 jours à saveur principalement économique.
Rappelons que Nigel Wright, bras droit du premier ministre, démissionnait le week-end dernier, foudroyé par la très vive controverse autour d’un chèque personnel de 90 000 $ qu’il a remis à son ami et sénateur conservateur Mike Duffy. Ce « cadeau » visait à aider le sénateur à rembourser le gouvernement pour des sommes acquises frauduleusement lors de réclamations financières pour frais de déplacements et d’hébergement.
Ce n’est pas le seul sénateur conservateur fautif. Deux autres trempent dans ce scandale.
Les médias canadiens sont remplis de déclarations fusant de toute part dans ce qui est probablement maintenant la pire crise politique au Canada depuis l’arrivée de Stephen Harper en 2006 à la tête du pays.
Un reportage de Stéphane Parent Écoutez
Le saviez-vous?
- Avant 1965, les sénateurs canadiens conservaient leur siège à vie.
- Toutefois, en vertu de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1965, les membres du Sénat ne peuvent plus siéger après avoir atteint l’âge de soixante-quinze ans.
- Il n’y a que 105 sénateurs au Canada. Mais il existe une clause constitutionnelle en vertu de laquelle le premier ministre canadien peut, avec l’accord de la Reine d’Angleterre, nommer quatre ou huit sénateurs supplémentaires.
- Cette clause n’a été utilisée qu’une seule fois.
- En 1990, le premier ministre Brian Mulroney l’a invoquée pour assurer l’adoption d’un projet de loi créant la Taxe sur les produits et services (TPS).
- La nomination de huit sénateurs supplémentaires créa ainsi une mince majorité pour le Parti progressiste-conservateur.
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