Certains Canadiens se demandent en effet si la Banque du Canada aurait fabriqué de nouveaux billets de banque en polymère qui dégagent une odeur de… sirop d’érable.
Des douzaines de citoyens ont contacté la banque centrale depuis que les billets en polymère ont été mis en circulation. Ils demandent des informations à propos d’une prétendue zone secrète qui sentirait le sirop d’érable lorsqu’on la gratte.
«J’aimerais savoir, une fois pour toutes, si les nouveaux billets sont en effet parfumés. J’ai détecté une trace d’érable en sentant le billet», affirme l’un des courriels envoyé à la Banque du Canada.«Tous les billets ont-ils une odeur qui s’apparente à l’érable? Veuillez me confirmer si c’est normal», écrit un autre citoyen.
Billet de 100 $ en polymère
Cette mystérieuse affaire d’odeur de sirop d’érable a commencé peu après que le premier billet de 100 $ en polymère eut été imprimé, en novembre 2011. Depuis, l’histoire est commentée de façon persistante sur internet.
Certaines personnes étaient si convaincues à propos de la fragrance qu’elles se sont même plaintes à la Banque du Canada que certains billets n’avaient pas d’odeur.
«Le billet a perdu sa senteur d’érable», a écrit un Canadien. «Je vous recommande fortement d’augmenter l’intensité de l’odeur.» Un autre correspondant a demandé des explications parce qu’il ne pouvait percevoir d’arôme de sirop d’érable. «J’apprécierais grandement si vous pouviez confirmer ou infirmer ce mythe», a-t-il écrit dans son courriel.
Une autre personne a également demandé une confirmation de la rumeur pour mettre fin à une querelle qui a éclaté lors d’un souper de famille.
Démentis de la Banque du Canada
Jeremy Harrisson, de la Banque du Canada, assure qu’aucune odeur n’a été ajoutée aux billets en polymère.
Les démentis répétés de la Banque du Canada ne semblent toutefois pas suffisants pour mettre fin au mythe. La Banque avait d’abord refusé de dévoiler la correspondance, prétextant la protection de la vie privée. Elle a finalement rendu publics une partie des documents après une enquête de la Commissaire à la vie privée.
La Banque du Canada a aussi rejeté les prétentions de certains correspondants qui croient que la feuille d’érable sur les billets représente une espèce norvégienne plutôt que canadienne. Les croyances selon lesquelles le polymère pourrait fondre à la chaleur, dans la sécheuse par exemple, ont aussi été démenties.
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