La justice canadienne est en train de rattraper le Dr Arthur Porter qui avait été nommé par l’actuel premier ministre Stephen Harper, directeur du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), sorte de « chien de garde » des services d’espionnage.
Le Dr Porter est accusé par les policiers canadiens de gestes criminels qui n’ont rien à voir cependant avec le travail qu’il a accompli pour le gouvernement du Canada. On reproche à cet habile gestionnaire qui s’est hissé dans les plus hautes sphères de la société québécoise des gestes de corruption qu’il aurait posés dans le cadre de la construction à Montréal du Centre universitaire de santé McGill(CUSM).
À travers la réalisation de ce projet de 1,3 milliard de dollars, M. Porter, alors directeur du CUSM, aurait accepté des millions de dollars en pots-de-vin offerts par d’ex-dirigeants de la firme d’ingénierie SNC-Lavalin.

Porter interpellé en partie grâce à Interpol
Le Dr Arthur Porter, qui résidait maintenant aux Bahamas, soutenait récemment être atteint d’un cancer du poumon avancé de phase 4, et donc être trop malade pour se déplacer et faire face à la justice canadienne.
Le gouvernement canadien avait déjà tenté d’obtenir l’extradition des Bahamas de M. Porter, sans succès. Son voyage de lundi au Panama aura permis aux autorités locales de l’arrêter.
Les arrestations du Dr Porter et son épouse ont eu lieu lundi en sol étranger et elles ont pu être réalisées grâce à la collaboration du Service des enquêtes sur la corruption de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’Interpol.
En fait, le couple venait tout juste d’arriver au Panama, quand les autorités locales l’ont interpellé, en vertu d’une demande des policiers canadiens à Interpol. Quant à Pamela Porter, elle fait face à des chefs d’accusation pour recyclage des produits de la criminalité et pour complot.
Le Canada demande maintenant au Panama l’extradition d’Arthur Porter
Un processus d’extradition visant les deux accusés est présentement en cours. Les autorités canadiennes ont demandé à leurs homologues du Panama l’extradition d’Arthur Porter et de sa femme Pamela.
Le saviez-vous?
- Le Dr Porter a démissionné de son poste de directeur du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à la fin 2011, peu après s’être retrouvé au centre d’un présumé conflit d’intérêts.
- Quelques semaines avant sa démission, il avait abandonné ses fonctions de président du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité du Canada (CSARS).
- Après avoir quitté le CUSM, Arthur Porter est parti vivre aux Bahamas. Il affirme souffrir d’un cancer du poumon qui s’est propagé à son foie.
- Une Unité permanente anticorruption (UPAC) a lancé au Québec en février dernier un mandat d’arrêt contre le médecin.

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