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La consommation culturelle, fruit de l’évolution selon un chercheur montréalais

La saison des superproductions hollywoodiennes est de retour! Dans Superman, l’homme d’acier, Clark Kent tombe amoureux de Loïs Lane pendant que son alter ego sauve la planète.

Le Pr Gad Saad et ses collègues de l’Université Concordia, à Montréal, expliquent que les humains ont intégré au fil de l’évolution une attirance naturelle pour ce type précis de produits culturels, autant dans le cinéma que dans la musique.

Leurs travaux montrent qu’il est impossible de comprendre parfaitement le comportement des consommateurs de cinéma sans l’examiner sous l’angle de l’évolution. Ainsi, si les grands studios ne cessent de produire de nouveaux films populaires, les scénarios restent les mêmes. Cette récurrence n’est pas le fruit de scénaristes sans imagination, affirment les auteurs de ces travaux publiés dans le Journal of Consumer Psychology, mais plutôt à une consommation issue de l’évolution.

M. Saad affirme que l’instinct de consommation de l’humain est ancré dans un patrimoine biologique commun fondé sur quatre grands facteurs darwiniens :

  • la survie (blessures et mort)
  • la reproduction (séduction, agressions sexuelles, réputation ternie)
  • la sélection de parentèle (sort de sa propre progéniture)
  • l’altruisme réciproque (tentative héroïque de sauver la vie d’un étranger)

« Sans ces traits, l’humanité serait condamnée au même titre que les producteurs de films et les auteurs-compositeurs. » — Pr Gad Saad

Les chercheurs ajoutent que cette conclusion s’applique aussi à d’autres produits de la culture populaire, comme les paroles de chansons.

Selon eux, la musique est l’un des exemples les plus directs de l’évolution de notre psychologie en matière d’accouplement. Des exemples : Justin Bieber, Beyoncé et Rihanna. Leurs paroles sont toutes axées sur l’étalage de la richesse et la recherche d’un partenaire. Cette réalité n’est pas seulement celle des boys-bands et des chanteuses populaires. Une analyse de plus de 650 chansons traditionnelles de 48 cultures différentes a montré l’universalité de ces thèmes. Par exemple, 90 % des chansons sont axées sur les préférences universelles propres à chaque sexe à l’égard des attributs recherchés chez un partenaire.

Les chanteurs font ainsi étalage de leur richesse et de leurs habitudes de consommation en mentionnant des marques de prestige, tandis que les chanteuses évoquent leur beauté physique et dénigrent les hommes de statut social inférieur.

« Les films, les émissions de télévision, les paroles de chansons, les romans d’amour, la sagesse populaire et une infinité d’autres produits culturels offrent un aperçu direct des fondements biologiques de la nature humaine. » — Pr Gad Saad

La culture populaire n’est pas le seul indice de l’influence de l’évolution naturelle. Le Pr Saad utilise le terme Homo consumericus pour définir les consommateurs de produits (aliments, vêtements, technologie) influencés par l’évolution.

Catégories : Arts et divertissements, Société
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