Le maire de Montréal, Michael Applebaum, en train de quitter le quartier général de la Sûreté du Québec à Montréal, où il était interrogé depuis son arrestation lundi matin par l’Unité permanente anticorruption.
M. Applebaum n’a émis aucun commentaire avant de s’engouffrer dans un taxi. Le maire fait face à 14 chefs d’accusation, dont complot, fraude, corruption et abus de confiance.
Saulie Zajdel et Jean-Yves Bisson, respectivement ancien conseiller municipal et ancien haut fonctionnaire dans l’arrondissement Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce, ont également été arrêtés dans le cadre de l’opération « Méandre ».
Selon le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, les faits qui leur sont reprochés auraient été commis entre 2006 et 2011.
Excluant une mise en tutelle de la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec estime que le maire Michael Applebaum doit quitter ses fonctions dès que possible pour se concentrer sur les accusations qui pèsent contre lui.
« Selon la loi 10, on peut suspendre un élu de ses fonctions. Mais nous ne croyons pas que nous devons nous rendre là. Nous appelons M. Applebaum à prendre ses responsabilités. La meilleure chose à faire dans ce contexte, c’est de se retirer », selon le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.
Concernant la marche à suivre advenant la démission du maire, la première ministre du Québec, Pauline Marois, juge que l’administration municipale actuelle est apte à prendre en main les dossiers en cours. Mme Marois exclut toutefois la mise en tutelle de Montréal, comme ce fut le cas à Laval.
Le Parti Libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec réclament quant à eux la tutelle
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, réclame la mise en tutelle de Montréal. « Après avoir eu la démission de Gérald Tremblay, après avoir eu l’arrestation du président du comité exécutif, [Frank Zampino] on a maintenant l’arrestation du maire suppléant. Je pense qu’on n’a pas le choix actuellement si on veut avoir un climat serein pour la prochaine élection dans quatre mois et demi, de demander une tutelle à Montréal. » Selon M. Legault, le gouvernement Marois doit agir rapidement pour assurer la transition jusqu’à l’élection de novembre.
Dans les rangs libéraux, le député et porte-parole en matière de sécurité publique, Robert Poëti, a demandé au gouvernement Marois d’agir promptement dans ce dossier. Soulignant que le gouvernement péquiste avait à son avis beaucoup trop attendu avant de prendre des mesures pour corriger la situation à Laval, où la ville a été mise en tutelle.
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