L'étude du Conference Board du Canada intituée «Le Canada, le bilinguisme et le commerce», a été réalisée pour le Réseau de développement économique et d'employabilité Canada (RDÉE Canada) et la Corporation d'employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC).

L'étude du Conference Board du Canada intituée «Le Canada, le bilinguisme et le commerce», a été réalisée pour le Réseau de développement économique et d'employabilité Canada (RDÉE Canada) et la Corporation d'employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC).
Photo Credit: Conseil de la Coopération de la Saskatchewan

Le bilinguisme anglais-français au Canada est bien bon pour les affaires

Deux langues officielles valent mieux qu’une

Une étude du Conference Board du Canada, intitulée Le Canada, le bilinguisme et le commerce, révèle que le bilinguisme aurait des effets bénéfiques sur l’économie du pays.

L’organisme conclut que la connaissance des deux langues officielles favorise de façon significative les échanges commerciaux avec les pays francophones.

À titre d’exemple, le Conference Board souligne que le Québec et le Nouveau-Brunswick exportent dans les pays francophones l’équivalent de 3 milliards de dollars de produits chaque année et que de ce nombre, 2 milliards de dollars seraient directement reliés à la connaissance de la langue française.

Une affiche qui fait la promotion du bilinguisme
La ville d’Ottawa. la capitale canadienne, s’est dotée d’une politique du bilinguisme il y a seulement dix ans. © Radio-Canada

La Saskatchewan reste un marché à conquérir pour le bilinguisme

À la lumière de ces données, le directeur du Centre des études municipales au sein du Conference Board, Mario Lefebvre, est d’avis que la Saskatchewan dans l’Ouest canadien par exemple aurait elle aussi tout avantage à élargir un peu plus ses stratégies de commerce.

« Tout est une question de stratégie, de mettre en place des créneaux et justement de se servir des francophones de la Saskatchewan pour essayer de tisser ces liens commerciaux. Ne perdons pas de vue qu’on a aussi des francophones en Saskatchewan et qu’eux aussi peuvent nous ouvrir la porte des pays francophones », a souligné M. Lefebvre.

Le directeur du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan, Robert Therrien, estime pour sa part que cette étude servira de référence aux francophones de la Saskatchewan pour prouver l’utilité de la présence du français dans le monde des affaires de la province.

Le Secrétaire provincial responsable des Affaires francophones en Saskatchewan, Wayne Elhard, s’est dit quant à lui, ravi par les conclusions du rapport.

« Si nous avons l’opportunité d’entamer et augmenter nos relations commerciales avec le Maroc ou l’Algérie, c’est quelque chose que nous aimerions beaucoup se voir concrétiser. » — Wayne Elhard, responsable des Affaires francophones en Saskatchewan Wayne Elhard reconnaît néanmoins que le faible pourcentage de la population bilingue dans la province limite les occasions de tisser ce type de liens économiques.

Le saviez-vous?
Le bilinguisme stagne au Canada depuis 10 ans

  • Pour la première fois en cinq décennies, le pourcentage de Canadiens pouvant soutenir une conversation dans les deux langues officielles a légèrement décliné selon un rapport gouvernemental récent, passant de 17,7 % en 2001 à 17,5 % en 2011.
  • L’explication mathématique se trouve derrière l’augmentation de la population totale, qui a été plus rapide (12 %) que la population bilingue (6 %) au Canada, une première en 50 ans.
  • Le nombre de Canadiens bilingues est ainsi passé de 5,2 millions à 5,8 millions, alors que la population totale a augmenté de près de 4,5 millions en 10 ans.
  • Le Québec a toutefois vu le nombre de ses résidents pouvant tenir une conversation en anglais ou en français croître depuis 2001, passant de 40,8 % à 42,6 %. En termes absolus, ces chiffres signifient que 400 000 Québécois de plus étaient bilingues en 2011. En 2001, 2,9 millions disaient parler anglais et français, comparativement à 3,3 millions de personnes en 2011.
  • Cette enquête confirme encore la concentration des personnes bilingues (86 %) dans ce que Statistique Canada surnomme « la ceinture bilingue », c’est-à-dire ces provinces où les contacts entre anglophones et francophones sont les plus fréquents, soit le Québec, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario.
  • Le Nouveau-Brunswick est d’ailleurs la seule province, avec le Québec, à avoir un taux de bilinguisme supérieur à la moyenne nationale, se situant à 33 %.
Catégories : Économie, International, Politique, Société
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