L’épouse de l’ancien directeur du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Pamela Porter, ne pourra retrouver sa liberté. La décision a été rendue mardi matin, au Palais de justice de Montréal. Elle avait présenté une demande de remise en liberté la semaine dernière lors de sa première comparution depuis son arrivée au Canada.
Arrêtée au Panama fin mai, et extradée au Canada le 14 juin, Pamela Porter est accusée de complot et de recyclage des produits de la criminalité. Avec son mari, Arthur Porter, on la soupçonne d’avoir blanchi plus de 22 millions de dollars.
Des preuves contre elle ont été déposées la semaine dernière et sont frappées d’une ordonnance de non-publication.
Pour sa part, le Dr Arthur Porter, toujours détenu au Panama, fait face à une longue liste d’accusations :
- fraude,
- complot pour fraude,
- fraude contre le gouvernement,
- abus de confiance,
- blanchiment d’argent.
Le Dr Porter clame toutefois son innocence et s’oppose à son extradition vers le Canada.
Rappelons que mis à part son poste de directeur général du CUSM, Arthur Porter a aussi siégé sur le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, qui est un organisme indépendant qui surveille les opérations du Service canadien du renseignement de sécurité et en rend compte au Parlement du Canada.
En 2008, il a aussi été désigné par le premier ministre canadien Stephen Harper, conseiller dans le Conseil privé de la Reine pour le Canada, une institution canadienne créée par la Loi constitutionnelle de 1867 dont le rôle dans la gouverne du Canada demeure symbolique.
L’avenir des Porter reste très incertain pour l’instant, les accusations et les preuves contre eux commence à surgir à compte-gouttes.
Mme Porter reviendra au tribunal le 3 juillet prochain et ce sera à ce moment que la date du début de son enquête préliminaire sera fixée. Lors d’une audience précédente la semaine dernière, les procureurs de la Couronne se sont opposés à ce que Mme Porter obtienne une libération conditionnelle, plaidant qu’elle pourrait en profiter pour fuir.
Arthur Porter est quant s’oppose à son extradition vers le Canada, plaidant que son arrestation est illégale en raison de l’immunité diplomatique qu’il prétend avoir obtenue du gouvernement de Sierra Leone, où il est né.
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