Beurre de karité : vendre le savoir-faire Burkinabé au Canada

Le beurre de karité. Cela fait des lustres qu’on en parle, qu’on en vante les mérites sans trop savoir quoi en faire et surtout, où en trouver sous une forme acceptable.

Depuis les années 1990 que j’entends personnellement parler de la dite « filière karité » qu’avait remontée certains organismes de coopération internationale comme le CECI. Ces derniers tentaient de soutenir les communautés locales africaines en mettant en valeur ce produit bien connu du Burkina Faso mais aussi d’autres pays du continent africain. Le beurre de karité recèle de nombreuses qualités dont celle de contenir des anti-inflammatoires naturels. Il est bon pour la peau, et bon en cuisine aussi semble-t-il?

Ici, une personne porte à bout de bras un rêve qu’elle caresse depuis le Burkina. Mariam Simbre, fait honneur à ce que lui a appris sa mère et se bat pour offrir à sa famille des horizons plus cléments, peut-être plus prometteurs. Arrivée au Québec seule en 2002, Mariam Simbre va parrainer un à un ses enfants pour qu’ils viennent la retrouver. Ces exilés vont maintenant faire leur chemin et Mariam, décider de fonder son entreprise. Elle devra avant d’y arriver, suivre une formation de trois ans, ramasser ses économies avant d’être ensuite parrainée à son tour dans le montage de son entreprise, par Chantiers d’Afrique du Canada.

C’est ainsi que naît le Palais du Beurre de Karité, fondé il y a quelques mois à peine et qui importe et distribue depuis ce jour, près d’une tonne de produits de beurre de karité au Québec et ailleurs au Canada. Une arrivée qu’attendaient avec impatience il semble une foule de fournisseurs et de distributeurs de ce produit convoité.

Boris Chassagne a eu le plaisir de s’entretenir avec Mariam Simbre, la propriétaire de cette toute nouvelle entreprise à Montréal.

Entrevue accordée par Mariam Simbre à Boris Chassagne de Radio Canada International au sujet de la nouvelle entreprise qu’elle vient de fonder, Le Palais du beurre de karité.