Le chef régional de la Saskatchewan Morley Watson (droite) aujuste sa coiffe au terme de l'Assemblée générale de l'Assemblée des Premières Nations à Toronto en juillet 2012.
Photo Credit: PC / Michelle Siu

Assemblée des Premières Nations contre la National Treaty Gathering

Le Congrès de l’Assemblée des Premières Nations (APN) qui doit se tenir cette semaine à Whitehorse, au Yukon, risque d’être terni par la tenue d’une réunion concurrente en Saskatchewan. Le congrès du National Treaty Gathering, prévu à Onion Lake, forcera les autochtones à choisir leur camp, du moins cette fois-là.

Cette rencontre du National Treaty Gathering (Alliance du Traité National) pourrait donner naissance à une seconde organisation autochtone nationale au Canada et certains observateurs vont jusqu’à dire que les Premières Nations pourraient se déchirer lors de ces congrès rivaux. Les schismes observés entre les différentes factions autochtones du pays sont particulièrement devenus apparents lors des manifestations du mouvement Idle No More, l’hiver dernier.

Selon Ken Coates, un expert sur les questions autochtones à l’Université de la Saskatchewan, les autochtones ne voient pas leur avenir de la même façon. Plusieurs estiment que leur relation avec le gouvernement fédéral canadien doit aussi être modifiée.

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Le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo après sa réélection comme chef national en juillet 2012 à Toronto. Il a fallu trois scrutins pour confirmer son élection. © PC/Michelle Siu

Le chef national de l’APN, Shawn Atleo, veut se concentrer sur les droits autochtones qui ont été gagnés via les tribunaux, et se concentrer sur le développement économique et social, dit-il. Le deuxième groupe croit plutôt que plusieurs autres droits peuvent encore être obtenus, et qu’il est nécessaire de faire respecter des traités.

Certains chefs et Premières Nations ont critiqué M. Atleo pour avoir accepté de rencontrer le premier ministre Stephen Harper en janvier, au moment où le mouvement de protestation prenait son envol. Une faction de chefs, y compris la chef d’Attawapiskat Theresa Spence, a boycotté la réunion et manifesté à l’extérieur du bureau de M. Harper.

Le possible nouveau groupe autochtone national prendrait le nom de National Treaty Alliance. Il se concentrerait sur les nombreux traités historiques entre les Premières Nations et la Couronne, plus spécifiquement sur l’identité des parties pouvant s’exprimer sur le sujet.

Catégories : Autochtones, Politique
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