L’économiste Yves Bourgeois estime qu’environ la moitié des immigrants au Nouveau-Brunswick ont déjà quitté la province, mais la région du Nord-Ouest connaît plus de succès, selon des intervenants.
Selon Yves Bourgeois, qui est directeur de l’Institut des études urbaines et communautaires à l’Université du Nouveau-Brunswick, de 40 % à 60 % des nouveaux arrivants ont quitté la province au profit des grandes villes dans les deux ou trois années qui suivent leur arrivée au Nouveau-Brunswick.
« Il y a plusieurs facteurs. On pense à des évidents : ils ont de la misère à s’intégrer au marché du travail, les employeurs ont de la misère à identifier leur expérience, la valeur de leur diplôme », explique M. Bourgeois
Cependant, selon le coordonnateur du Centre de ressources pour nouveaux arrivants au nord-ouest, Éric Thibodeau, la région accueille chaque année une centaine d’immigrants et la majorité reste sur place.
« On a des gens qui viennent pour des emplois qui sont difficiles à remplir. On a un gros contingent de camionneurs qui viennent directement d’Europe. On a aussi des gens qui se sont installés dans les grands centres et qui sont venus ici justement pour améliorer leur qualité de vie » affirme Éric Thibodeau.
C’est le cas de Stevenson Casimir qui est arrivé au Nouveau-Brunswick avec sa famille en mai. Cette famille d’Haïti a choisi de s’établir à Edmundston, et non à Montréal ou en Alberta.
« J’ai dû prendre le Nouveau-Brunswick de préférence, plus précisément Edmundston, parce que c’est bilingue, surtout pour ma fille. En plus, c’est très calme. C’est tout comme Jacmel » souligne M. Casimir.
Stevenson Casimir ajoute qu’il n’a pas de difficulté à s’adapter à la région puisque la ville d’Edmundston est de la même taille que Jacmel, dont il est originaire. M. Casimir préfère cette petite ville et souhaite donc y trouver de l’emploi.
RCI avec Radio-Canada
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