Réserve de bois (archives)
Photo Credit: Radio-Canada

Forte embellie de l’industrie forestière au Québec

Après plusieurs années difficiles, l’industrie du bois reprend de la vigueur au Québec, selon le professeur du Département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval, Luc Bouthillier.

De l’avis du spécialiste, cette relance s’explique principalement par la reprise des exportations vers les États-Unis et l’augmentation des ventes de maisons neuves au sud de la frontière canadienne.

Selon de récentes données de Statistique Canada, les ventes des scieries québécoises auraient augmenté de près de 40 % de juin 2012 à mai 2013.

« C’est un bond énorme , croit M. Bouthillier. C’est clair qu’il y a une reprise ferme de l’industrie forestière au pays. La démographie aux États-Unis motive un peu plus d’un million de mises en chantier par année, l’économie est intéressante et ça se ressent ».

Le professeur de l’Université Laval tient toutefois à préciser que les retombées économiques au pays des ventes sur le marché du bois américain, qui s’est effondré en 2006, ne se comparent toujours pas à celles du début des années 2000.

« Il ne faut pas oublier que la valeur de notre devise y joue aussi pour beaucoup. On pouvait vendre à peu près n’importe quoi avec des marges de profit extraordinaires grâce au taux de change avant 2006 », rappelle Luc Bouthillier.

Par ailleurs, selon M. Bouthillier, le bois des forêts de l’est du pays est prisé pour sa qualité.

« L’est du continent a été épargné par le dendroctone du pin, ce petit insecte qui affecte des centaines de milliers d’hectares de forêt résineuse dans l’Ouest. Cet insecte affecte aussi la qualité du bois, d’une manière telle qu’il y a maintenant une prime à la vente du bois de l’Est pour sa qualité », constate le professeur de l’Université Laval à Québec.

La création d’un marché chinois pour écouler le bois de l’Ouest canadien donne aussi, selon lui, de la latitude aux producteurs de l’Est sur le marché américain.

« Les scieurs de la Colombie-Britannique ont développé un marché chinois du bois qui est là pour rester. Et ça, et bien ça laisse plus de place sur le marché américain à l’industrie de l’Est canadien », déduit-il.

Catégories : Économie
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