Les campagnes de sollicitation en ligne deviennent progressivement un outil de choix pour les défenseurs canadiens d’une multitude de causes.
David Best et son fils Brian font partie de ceux qui se sont tournés vers la toile dans l’espoir d’éviter d’être étouffés financièrement. Pour sauver leur ferme de pommes de terre située à Tryon, sur l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada Atlantique, les deux hommes ont lancé un cri du coeur sur Internet.
Ils ont donc mis sur pied leur propre collecte de fonds sur le site Indiegogo.com avec l’ambitieux objectif de récolter 200 000 $ avant le 1er août. Jeudi dernier, les agriculteurs étaient encore bien loin du compte. Au total, ils avaient accumulé des dons d’environ 8000 $.
Étude sur la mulitiplication des campagnes en ligne
Malgré le fait que le succès d’une pareille initiative ne soit pas garanti, il n’en demeure pas moins que les campagnes en ligne se multiplient. Des fonds peuvent par exemple être réclamés pour bâtir des écoles en Afrique ou encore pour encourager la divulgation d’une vidéo compromettante pour un élu.
Sandeep Pillai, qui a complété des études supérieures à l’École de gestion Rotman de l’Université de Toronto, a décortiqué le phénomène. Son analyse lui a permis d’en arriver à un grand constat:
«Si une opération de sollicitation en ligne n’est pas couronnée de succès, c’est parce que ses instigateurs ne sont pas parvenus à susciter l’engagement des masses.»
En d’autres termes, les donateurs potentiels doivent développer une véritable passion pour la cause défendue.
David Best continue d’espérer quant à lui que d’autres internautes se laisseront attendrir par les difficultés que lui et son garçon traversent. L’homme de 73 ans précise que si ce n’est pas le cas, «il aura travaillé toute sa vie juste pour gagner de quoi se nourrir et se vêtir».
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