La baie Georgienne au coeur des Grands Lacs
Photo Credit: Yvon Thériault

Quantité inquiétante de plastique dans les Grands Lacs entre le Canada et les États-Unis

La concentration de plastique dans les Grands Lacs pourrait être encore plus élevée que celle mesurée dans l’océan Pacifique, craignent les chercheurs de plusieurs universités américaines. Il pourrait alors s’agir de la plus forte concentration au monde. 

« Si vous allez en bateau sur les Grands Lacs, vous ne verrez pas d’îles de plastique flotter, mais les particules sont là », explique Sherri Mason, professeure agrégée de chimie à l’Université de l’État de New York à Fredonia (SUNY Fredonia).

Des particules ont été repêchées des eaux des lacs Supérieur, Huron et Érié l’an dernier, tandis que les eaux des lacs Michigan et Ontario sont à l’étude cet été.

Les chercheurs utilisent des filets ultrafins tirés par des voiliers pour ratisser la surface de l’eau.

Les fibres deviennent invisibles à l’oeil sans toutefois disparaître et peuvent se retrouver dans l’eau potable, selon Goeff Peach, fondateur du Centre pour la protection des berges du lac Huron. « Les lacs sont une source d’eau potable et aussi un lieu pour la pêche », rappelle-t-il.

Les experts ignorent depuis quand ce « microplastique » se trouve dans les Grands Lacs. Pour l’instant, ils ne savent que peu de choses quant aux répercussions de ces particules sur l’environnement.

De leur côté, des chercheurs de l’Université de Waterloo, en Ontario, veulent développer des outils qui permettraient de localiser ces minuscules morceaux de plastique.

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Les Grands Lacs

Kristen Mitchell, une chercheuse en hydrologie, croit que cela permettrait de bien comprendre l’ampleur du problème.

Les Grands Lacs renferment plus de 20 % de l’eau douce de la planète. Plus de 40 millions de Canadiens et d’Américains y puisent leur eau potable.

Riverains inquiets

En bordure du lac Huron, des bénévoles n’ont besoin que d’une vingtaine de minutes pour remplir leurs sacs de déchets.

Selon Karen Alexander, du Centre de la protection des berges du lac Huron, le plastique est le plus grand fléau qui accable les berges.

Elle trouve des bouteilles, des sacs, des mégots de cigarettes, et tous ces articles contiennent du plastique ou des particules de plastique.

« C’est un problème important, les mégots de cigarettes sont une source de microplastique. » Selon elle, les plus gros objets mettent directement la faune en danger.

RCI avec Radio-Canada

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