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Pas d’école pour les enfants sans papiers

Pour aller à l’école au Québec, chaque élève a besoin d’un code permanent qui le suivra tout au long de son parcours scolaire. Sans ce code attribué par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), l’élève ne peut obtenir bulletins et diplômes.

Or ce sésame vers le droit à l’éducation échappe aux enfants sans papiers. Ces enfants dont les parents ont vu leur demande d’obtention du statut de réfugié refusée. Souvent ils se cachent, craignant l’expulsion. Impossible donc de donner une adresse à l’école, par peur de voir débarquer les agents de l’immigration.

À moins d’un mois de la rentrée scolaire le Collectif Éducation sans Frontières demande à la ministre de l’Éducation d’agir rapidement. Pour le Collectif l’éducation doit être un droit pour tous les enfants, sans considération de statut. Anne Buisson en fait partie. Elle parle avec Adrien Lachance de la situation difficile des enfants sans papiers.

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Du cas par cas

La situation des élèves sans papiers est aujourd’hui jugée au cas par cas dans les écoles québécoises. Certaines acceptent les enfants et ferment les yeux. D’autres exigent des droits de scolarité élevés qui peuvent atteindre de 5000 à 6000$ annuellement. Et puis il y a celles qui les refusent carrément.

À la Commission scolaire de Montréal on estime que la solution repose entre les mains du gouvernement. Cette solution serait administrative, et consisterait à ne plus demander de preuve de résidence légale au moment de l’inscription d’un enfant à l’école.

En attendant qu’une décision politique soit prise et mise en vigueur dans ce dossier, les bancs d’école restent inaccessibles pour les enfants sans papiers. Le Collectif Éducation sans Frontières avance qu’il serait des milliers dans cette situation. Il est toutefois difficile de connaître leur nombre exact.

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Catégories : Immigration et Réfugiés, Politique, Société
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