Les Icebergs dans l'Arctique sont de plus en plus acides selon le GIEC

Les Icebergs dans l'Arctique sont de plus en plus acides selon le GIEC
Photo Credit: Radio-Canada

Réchauffement climatique, des scientifiques internationaux s’échauffent

Le langage employé par le GIEC est plus fort que dans son précédent rapport de 2007

Le prochain rapport sur le climat du GIEC ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) fera une projection particulièrement inquiétante de l’avenir de la planète et ses résidents.

Le rapport qui sera publié sous peu et dont un résumé a filtré dans des médias mardi affirme qu’il y aura des changements sans précédent sur la planète, allant du niveau des océans, qui pourrait augmenter de 5 à 10 mètres, à l’augmentation de leur acidification.

Le GIEC est un organisme intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l’ONU. Il a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine.

L’Arctique et le Grand Nord particulièrement touchés par le réchauffement maritime

Selon le GIEC, la fonte de la couche de glace du Groenland va s’intensifier, contribuant à cette montée des niveaux des océans.

Parmi les autres éléments du projet de rapport, les experts indiquent que :

  • les glaciers ont fondu plus rapidement entre 1993-2009 qu’entre 1971-2009;
  • la couche de glace du Groenland a diminué six fois plus rapidement entre 2002-2011;
  • la couche de glace de l’Antarctique a diminué cinq fois plus vite entre 2002-2011;
  • le niveau de la mer a augmenté de 3,2 millimètres par année entre 1993 et 2010.
  • les 30 dernières années ont probablement été la période la plus chaude depuis 800 ans.

Ce rapport du GIEC n’est pas final. C’est une version de travail 

Le porte-parole du GIEC, Jonathan Lynn, a expliqué dans un communiqué que « le projet de rapport sera probablement modifié pour prendre en compte des commentaires des différents pays reçus ces dernières semaines et sera examiné par des représentants gouvernementaux et des scientifiques lors d’une réunion de quatre jours fin septembre avant d’être approuvé ».

« Il est donc prématuré de tirer des conclusions de ce projet de rapport », souligne-t-il.

Mais d’autres chercheurs comme le directeur du Centre des sciences de la Terre à l’Université de Pennsylvanie, Michael Mann, disent craindre que la version finale soit plus édulcorée.

« Les scientifiques qui participent à l’élaboration du rapport du GIEC pourraient craindre, s’ils sont trop brutaux quant aux impacts futurs du réchauffement, de déchaîner les attaques des climato-sceptiques »,dit-il. « Je pense que ces pressions, couplées à la réticence naturelle des scientifiques à tirer des conclusions trop tranchées, font que le rapport final du GIEC pourrait minimiser le facteur humain dans le changement climatique », craint ce climatologue.

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Grands Lacs et fleuve Saint-Laurent : La baisse des niveaux de l’eau de plus d’un mètre au cours des 50 prochaines années pourrait causer l’assèchement des terrains marécageux des parcs nationaux de la Pointe Pelée, de la Péninsule-Bruce et d’autres parcs, et compromettre la biodiversité. La hausse des températures et la fréquence accrue des sécheresses pourraient mettre en danger de nombreuses espèces de poissons et de plantes dans la Mauricie.

Prairies : Les parcs de cette région verront les hausses de température les plus marquées au Canada. Des taux plus élevés d’évaporation et de sécheresse pourraient avoir des répercussions non seulement sur les poissons et la sauvagine, mais aussi sur des espèces en péril comme la chevêche des terriers et le chien de prairie, dans le parc national des Prairies. L’altération des niveaux d’eau des terres humides du parc national Wood Buffalo pourrait causer des torts énormes aux habitats de nidification de la grue blanche, une espèce menacée.

Cordillères pacifiques : Des températures plus chaudes au printemps et à l’automne dans le sud des Rocheuses pourraient prolonger d’un mois la saison de fonte des glaciers. La neige serait plus profonde à cause de l’augmentation des précipitations hivernales dans les parcs nationaux de Jasper, Yoko et Glaciers, ce qui rendrait plus difficile les déplacements et la survie des wapitis, des mouflons et d’autres animaux.

Pacifique : Une augmentation possible de 3,5 °C de la température de la surface de la mer pourrait avoir de graves impacts sur les eaux côtières, marines et riveraines de certains parcs comme Gwaii Haanas et Kluane. Les eaux plus chaudes ont déjà modifié les frayères et les voies migratoires du saumon du Pacifique. Des couches de neige et de glace plus profondes pourraient réduire les sources d’alimentation du mouflon de Dall et des chèvres de montagne.

Arctique : La région la plus menacée par le changement climatique comprend les parcs nationaux Aulavik et Wapusk, où les températures hivernales pourraient s’élever de 10 °C d’ici le milieu du siècle. Les espèces de l’Arctique comme l’ours blanc, le caribou et le bœuf musqué, font déjà face à la réduction de la glace de mer, à l’érosion des rivages et au déplacement des communautés végétales.

Cette illustration montre l'étendue de la calotte glaciaire en Arctique en date du 20 août 2012. La ligne orange présente la superficie moyenne enregistrée de 1979 à 2000.
Cette illustration montre l’étendue de la calotte glaciaire en Arctique en date du 20 août 2012. La ligne orange présente la superficie moyenne enregistrée de 1979 à 2000. © National Snow and Ice Data Center
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