La communauté juive réagit à la future Charte des valeurs québécoises

Le Parti Québécois, qui forme le gouvernement à l’Assemblée nationale du Québec, va de l’avant avec son projet de Charte des valeurs québécoises. Une Charte qui prônera la neutralité totale de l’État et de ses employés en matière religieuse.

Cette Charte interdirait le port de signes religieux ostensibles aux employés de la fonction publique et parapublique, comme les infirmières ou les éducatrices de centres de la petite enfance (CPE). Pour le ministre responsable de la Charte des valeurs québécoises, Bernard Drainville, la neutralité religieuse de l’État est une condition d’égalité.

David Ouellette est Directeur associé, affaires publiques pour le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA-Québec). Il explique à Adrien Lachance la position de la communauté juive face à cette Charte des valeurs québécoises proposée.

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Les Québécois et la Charte

Près de trois Québécois sur cinq appuient l’interdiction du port de signes religieux dans la fonction publique. Le projet de Charte de la laïcité du gouvernement du Parti Québécois rallie une majorité d’électeurs selon une étude de Forum Research commandée par le quotidien anglophone montréalais The Gazette. Ils seraient 58% à approuver cette mesure selon ce sondage.

Accommodement raisonnable

L’accommodement raisonnable est une obligation faite à l’État, à des entreprises ou à des organisations d’adapter des règles générales pour tenir compte des besoins particuliers de certaines personnes dont les droits et libertés seraient brimés autrement.

Il s’agit d’un concept juridique qui découle naturellement du droit à l’égalité que garantissent les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés. Seul un tribunal peut trancher de telles requêtes. Il doit pour ce faire déterminer si l’accommodement réclamé constitue une « contrainte excessive » pour l’entité qui devra se plier à cette requête.