Quatre contre-torpilleurs américains comme celui-ci sont actuellement positionnés en Méditérannée en vue d'une éventuelle attaque sur la Syrie.

Quatre contre-torpilleurs américains comme celui-ci sont actuellement positionnés en Méditérannée en vue d'une éventuelle attaque sur la Syrie.
Photo Credit: Us Navy/Reuters

Le Conseil national syrien demande l’intervention militaire du Canada

Le Canada doit envoyer un message clair à Bachar Al-Assad

Le président du Conseil national syrien, George Sabra, est au Canada pour tenter d’obtenir des appuis canadiens. L’opposant au régime de Bachar Al-Assad, doit rencontrer Stephen Harper dans les prochaines heures. Il réclamera dans son tête-à-tête avec le premier ministre canadien une intervention de la communauté internationale après la présumée attaque à l’arme chimique de mercredi dernier en banlieue de Damas.

Le président du principal groupe d’opposition en Syrie assure que l’attaque de mercredi a bel et bien été lancée par le régime Al-Assad.

Lui-même accusé de terrorisme par les partisans du régime Al-Assad au Canada, M. Sabra se défend en affirmant que s’il est facile de qualifier quelqu’un de terroriste, selon lui, le « véritable terroriste » est Bachar Al-Assad et son régime.

« Regardez l’histoire. Qui peut arrêter Hitler sans le recours à la force? Qui peut arrêter Milosevic sans le recours à la force? Nous nous attendons de nos amis aux États-Unis, en France, au Canada, en Grande-Bretagne, qu’ils nous aident afin d’arrêter les massacres en Syrie qui continuent depuis plus de deux ans et demi. » — George Sabra

Le président du Conseil national syrien, George Sabra, en visite à Montréal
Le président du Conseil national syrien, George Sabra, en visite à Montréal

Regardez l’entrevue de George Sabra à la télévision de Radio-Canada ( à la 10e minute )

John Baird, le ministre canadien des Affaires étrangères
John Baird, le ministre canadien des Affaires étrangères. © Sean Kilpatrick/CP

La position du Canada : éviter un conflit armé le plus possible

John Baird, le ministre canadien des Affaires étrangères continue à prôner une solution pacifique dans le conflit interne syrien, mais les évènements des derniers jours forcent maintenant le Canada à étudier « toute la gamme des options » selon l’expression utilisée par le ministre Baird.

« Le Canada est persuadé que le seul moyen de mettre fin au bain de sang en Syrie réside dans une solution politique » a réitéré le ministre John Baird, lundi lors d’une conférence de presse à Toronto, la plus grande ville canadienne.

Tour d’horizon des réactions politiques dans le monde

États-Unis : Le scénario étudié pencherait en faveur d’une attaque éclair. L’attaque ne durerait probablement pas plus de deux jours et estimait lundi le Washington Post, citant des responsables non identifiés de l’administration américaine.
Le New York Times estime lui aussi que M. Obama, qui réfléchit encore à l’option militaire , donnerait probablement l’ordre d’une opération limitée, tel que des tirs de missiles de croisière depuis des bâtiments américains en Méditerranée, sans chercher à renverser le président Bachar al-Assad.

Russie : ce pays reste un allié du régime de Damas et met en garde contre des conséquences graves d’une intervention militaire.

Chine : ce pays affirme qu’une intervention militaire en Syrie serait « dangereuse » et « irresponsable », évoquant le précédent de la soi-disant présence d’armes de destruction massive qui avait justifié l’invasion de l’Irak en 2003. Les allégations des États-Unis sur des armes de destruction massive se sont pas la suite révélées fausses », écrit mardi l’agence officielle de presse Chine nouvelle.

France : ce pays se prépare à participer à une riposte militaire internationale.

Turquie : le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré mardi que l’attaque chimique commise la semaine dernière près de Damas constituait un « crime contre l’humanité » qui ne peut rester impuni.

Royaume-Uni : le premier ministre britannique David Cameron a fait savoir que son gouvernement examinait une « réponse proportionnée », mais qu’il n’avait pas encore pris de décision. Le Royaume-Uni prépare cependant lui aussi des plans pour une possible action militaire. Le gouvernement décidera ce mardi de convoquer ou non le Parlement britannique, actuellement en vacances, pour y débattre d’une éventuelle intervention.

Catégories : International, Politique
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.