Un autre cas de viol collectif survenu la semaine dernière en Inde vient à nouveau jeter la lumière sur la violence qui menace les femmes dans de nombreuses grandes villes du monde.

Pour les femmes et les jeunes filles, les lieux publics sont trop souvent synonymes de danger. Le simple fait d’aller chercher de l’eau peut mal tourner puisque les femmes y sont couramment victimes de harcèlement et d’agression. Les garçons font souvent des commentaires grossiers et se prêtent à des attouchements pendant qu’elles font la queue pour obtenir de l’eau.
En partenariat avec Femmes et villes international, une petite ONG canadienne, l’organisme indien Jagori travaille à la création de villes plus sûres pour les femmes. Des tournées d’inspection des quartiers sont ainsi organisées afin de vérifier l’éclairage, l’aménagement des allées ou l’état des installations publiques.
Kathryn Travers est directrice des programmes pour Femmes et villes international. Elle explique à Adrien Lachance ce qu’il est possible de faire pour rendre les villes plus sûres et inclusives pour les femmes.
ÉcoutezFemmes et villes international
Femmes et villes international (FVI) est une organisation à but non lucratif fondée en 2002. Elle se consacre principalement aux thèmes de l’égalité des sexes et de la participation des femmes au développement urbain. L’ONG, en collaboration avec des groupes de femmes et des organisations non gouvernementales, a contribué à la mise sur pied du Premier Séminaire international sur la sécurité des femmes.
Le cas de l’Inde
Dans un quartier chic de Mumbai, cinq hommes s’en sont pris jeudi soir dernier à une jeune femme de 23 ans qui prenait des photos de vieux immeubles pour un magazine, en compagnie d’un collègue. On se souviendra qu’en décembre dernier une étudiante de 23 ans, avait été sauvagement agressée, battues, violée puis jetée sur le trottoir par cinq hommes, à New Delhi. Elle est morte de ses blessures.
Devant l’énorme vague de protestation engendrée par le viol collectif de décembre, le gouvernement de l’Inde a mis sur pied un comité chargé d’examiner les réformes juridiques possibles pour lutter contre les violences sexuelles. Ce comité a notamment conclu que l’absence d’une bonne gouvernance était à la source d’un climat d’insécurité qui prive les femmes indiennes de leur droit à un environnement sain et sans violences.

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