Vladimir Poutine et Barack Obama, lors d'une rencontre bilatérale tenue à l'occasion du sommet du G20 organisé au Mexique en 2012.

Vladimir Poutine et Barack Obama, lors d'une rencontre bilatérale tenue à l'occasion du sommet du G20 organisé au Mexique en 2012.
Photo Credit: AFP / JEWEL SAMAD

Le Canada miserait plus sur la diplomatie russe en Syrie que sur une action militaire américaine

Pour faire plier la Syrie, le Canada tente de jouer de son influence auprès de la Russie

Même si les forces américaines se disent maintenant prêtent à agir en Syrie « à tout moment », le Canada semble moins prêt que son voisin du sud à intervenir militairement en Syrie.

Le Canada dit étudier tous les scénarios et reste sur la défensive. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, continue de prôner une solution pacifique au conflit syrien même si son influence dans la région est devenue pour ainsi dire pratiquement nulle depuis plusieurs années.

Mais les récentes images de Syriens, d’enfants notamment tombés sous le poids des attaques à l’arme chimique pèsent très lourd dans la tête des dirigeants canadiens. Les évènements horribles des derniers jours forcent maintenant le Canada selon l’expression du ministre des Affaires étrangères à étudier «toute la gamme des options ».

Le Canada doit-il attendre le rapport sur le terrain en Syrie des inspecteurs de l’ONU pour prendre une décision sur sa participation à une offensive militaire américaine ou serait-il justifié d’aller de l’avant dès maintenant?

Écoutez notre reportage pour le savoir.

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Le USS Ramage est l’un des quatre navires de guerre américains présents en Méditerranée (archives)
Le USS Ramage est l’un des quatre navires de guerre américains présents en Méditerranée (archives) © PC/AP/Ben Curtis

Le saviez-vous
Le Canada prône une intervention de l’ONU, mais elle ne serait pas nécessaire

  • Les spécialistes des relations internationales rejettent d’ores et déjà l’idée selon laquelle une éventuelle frappe contre la Syrie nécessiterait forcément l’approbation du Conseil de sécurité.
  • « Le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas le seul et unique gardien de la légalité et de la légitimité », relève Richard Haas, président du Council on Foreign Relations, qui prend pour exemple l’intervention de l’OTAN au Kosovo en 1999.
  • « Il ne me semble pas que l’on puisse appuyer l’idée que seul le Conseil de sécurité peut rendre une action légitime, car cela permettrait dans ce cas à un pays comme la Russie d’être l’arbitre du droit international et plus généralement, des relations internationales », poursuit-il.
  • Pour lui, une frappe sur la Syrie pourrait trouver sa légitimité dans une « coalition de volontaires » dont les contours s’esquissent déjà.
Des soldats de l'Otan en 2011 montent la garde dans un poste-frontiere kosovar.
Des soldats de l’Otan en 2011 montent la garde dans un poste-frontiere kosovar. © AFP/Sasa Djordjevic
Catégories : International, Politique
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