Le président de la Fédération juive du Grand Vancouver, en Colombie-Britannique dans l’ouest du Canada, demande à la société de transport TransLink de retirer une publicité montrant la disparition graduelle de la Palestine au profit d’Israël.
Les panneaux intitulés Disappearing Palestine ou « La Palestine en voie de disparition » montrent quatre cartes du territoire palestinien qui diminue graduellement au cours des 60 dernières années, pour devenir l’État d’Israël.
Ils ont été produits et financés par la Palestine Awareness Coalition (« Coalition pour la sensibilisation à la Palestine ») et apparaissent sur 15 autobus, ainsi qu’à la station City Centre du réseau SkyTrain.
Le président de la Fédération juive, Mitchell Gropper, affirme que son organisme a rencontré TransLink plusieurs fois pour faire part de ses préoccupations, mais que les publicités ont été quand même apposées.
« Maintenant que ces pubs sont affichées, nous sommes principalement préoccupés par le fait que TransLink permet l’utilisation de ses véhicules pour créer la désunion dans notre société », s’inquiète M. Gropper.
Dans un communiqué, TransLink explique que sa politique d’affichage ne peut pas violer la liberté d’expression, en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. La société affirme aussi que les publicités ne seront pas retirées. Elle souligne toutefois ne pas appuyer les prises de position de ses publicitaires, quels qu’ils soient.
M. Gropper, qui est également avocat, assure que sa communauté croit en la liberté d’expression, mais qu’il y a des limites.
« Vous ne pouvez pas utiliser la liberté d’expression pour étiqueter ou calomnier les autres. Vous ne pouvez pas l’utiliser pour mettre en danger d’autres groupes », a-t-il estimé.
TransLink a indiqué que la campagne publicitaire Disappearing Palestine avait été soumise au bureau des Normes canadiennes de la publicité avant d’être approuvée. La société de transport a aussi ajouté avoir obtenu un avis juridique d’une tierce partie à ce sujet.
Pour sa part, la porte-parole de la Palestine Awareness Coalition, Martha Roth, a reconnu que plusieurs groupes juifs étaient offensés par la campagne, mais a aussi souligné que celle-ci respectait les Normes canadiennes de la publicité et ne violait aucun droit de la personne.
RCI avec Radio-Canada et La Presse Canadienne
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