Des dizaines de membres du nouveau syndicat Unifor au défilé dimanche dernier de la fête du Travail à Toronto dans la province de l'Ontario.

Des dizaines de membres du nouveau syndicat Unifor au défilé dimanche dernier de la fête du Travail à Toronto dans la province de l'Ontario.
Photo Credit: Félix Brian Corriveau

Les travailleurs canadiens ne devraient plus être obligés de cotiser à un syndicat

Redonner le choix et la liberté aux travailleurs

Dans sa plus récente étude sur le monde économique canadien l’Institut Fraser affirme que dans au moins deux provinces canadiennes les travailleurs devraient avoir le choix de cotiser ou non à un syndicat.

Selon l’institut Fraser, si de nouvelles lois en ce sens étaient adoptées en Ontario et en Colombie-Britannique cela ferait grimper le taux d’emploi et la production économique.

Le saviez-vous?
L’Institut Fraser, fondé en 1974, est un groupe de réflexion ou « think tank » canadien politiquement conservateur et de droite libertarienne qui se spécialisé dans l’économie, la société et l’éducation. Sa principale mission est de « mesurer, d’étudier et de communiquer l’impact des marchés compétitifs et de l’intervention étatique sur le bien-être des Canadiens ».

Jason Clemens, vice-président de l’Institut Fraser et coauteur d'une étude sur une réforme des lois sur les cotisations syndicales.
Jason Clemens, vice-président de l’Institut Fraser et coauteur d’une étude sur une réforme des lois sur les cotisations syndicales. © CBC

Regardez l’exemple américain

Le coauteur de l’étude, Jason Clemens cite en exemple les États-Unis où l’on constaterait que dans les États où l’adhésion des travailleurs est volontaire le PIB grimpe en moyenne de 1,8 % et leur taux d’emploi de 1 % »,
Selon l’Institut, la Colombie-Britannique pourrait ainsi gagner 19 000 emplois, et l’Ontario, 57 000.

Jason Clemens ajoute que ces lois permettraient de créer une catégorie d’employés non syndiqués et non soumis aux règles des conventions collectives, ce qui inciterait les entreprises à s’installer là où elles peuvent maximiser leurs profits.

Premières réactions syndicales

Le président de la Fédération des travailleurs de la Colombie-Britannique, Jim Sinclair, juge ce type de lois rétrograde, et ne considère pas que les lois syndicales soient un facteur déterminant pour les nouvelles entreprises.

Le ministère du Travail de la Colombie-Britannique affirme que la province n’a pas l’intention de modifier son code du travail, et respecte les acquis négociés par les syndicats.

Un peu d’histoire récente…

Mouvement syndical en retrait au Canada

  • Selon Statistique Canada, environ un travailleur canadien sur trois était membre d’un syndicat en 2009. En fait, l’année dernière 31,4 % de la main-d’oeuvre du pays était syndiquée, ce qui représente une légère augmentation depuis 2008, année durant laquelle 31,2 % des travailleurs canadiens négociaient collectivement.
  • Cependant, entre 1997 et 2009, le taux de syndicalisation au Canada a diminué de façon régulière de 33,7 % à 31,4 %.
  • Les données de Statistique Canada révèlent aussi que le taux de syndicalisation national varie selon l’âge. En 2009, 16,4 % des travailleurs canadiens entre 15 et 24 ans faisaient partie d’un syndicat, alors que 38,8 % des travailleurs entre 45 et 54 ans étaient syndiqués. Les données de 2009 montrent également que les travailleurs canadiens âgés de 64 ans et plus sont beaucoup moins enclins à adhérer à un syndicat que ceux entre 25 et 64 ans.
Gouvernement
Gouvernement © Statistique Canada

Histoire du mouvenement syndical au Québec

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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