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Des hôpitaux canadiens soignent moins bien leurs patients

Choisir avec précaution son hôpital au Canada.

Au Québec, il vaut mieux être malade dans un hôpital universitaire si l’on se trouve dans un état critique. Mais les chances de sortir vivant d’une hospitalisation sont encore meilleures dans un hôpital de l’Ontario.

Les conclusions sont choquantes, mais la preuve est mathématique et elle est fournie par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), qui publie depuis 7 ans un bilan annuel sur les taux de mortalité dans les hôpitaux canadiens.

Afin de comparer les résultats d’un hôpital par rapport à la moyenne des autres établissements de santé, l’ICIS utilise un indicateur de performance qui correspond au chiffre 100. 100 représente la performance moyenne nationale.

Les centres hospitaliers qui se retrouvent sous cette barre font donc mieux que la moyenne du pays, et ceux au-dessus font moins bien.

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Le Clostridium difficile est une bactérie féroce qui s'attaque aux intestins et produit des toxines qui causent des diarrhées, potentiellement fatales. Cette forme de colite virulente, connue depuis une trentaine d'années, se contracte généralement à l'hôpital, bien souvent après un traitement aux antibiotiques.
Le Clostridium difficile est une bactérie féroce qui s’attaque aux intestins et produit des toxines qui causent des diarrhées, potentiellement fatales. Cette forme de colite virulente, connue depuis une trentaine d’années, se contracte généralement à l’hôpital, bien souvent après un traitement aux antibiotiques.

Dans quel hôpital faut-il aller se faire soigner si l’on veut rester en santé?

Il y a deux ans, c’est l’hôpital de la ville Gatineau tout près du parlement canadien qui a enregistré le pire résultat de toute la province du Québec, avec une note de 133.

À l’opposé, le Centre universitaire de Sherbrooke obtenait la meilleure note au Québec, avec 74. L’Hôtel-Dieu de Lévis suivait de près avec 77.

La bonne nouvelle est que de moins en moins de personnes meurent d’une infection dans les hôpitaux du Canada, selon des chiffres compilés par l’Institut canadien d’information sur la santé. De 2010 à 2012 par exemple, le taux de mortalité a connu une baisse de 16 % dans les établissements de soins de courte durée.

Aide-mémoire…
Le ratio normalisé canadien de mortalité hospitalière

  • Il tient compte des facteurs affectant les taux de mortalité hospitalière comme l’âge, le sexe, le diagnostic et l’état du patient à l’admission.
  • Il compare ensuite le nombre réel de décès survenus dans un hôpital donné à l’expérience canadienne moyenne.
  • Il permet de repérer des pistes d’amélioration pour réduire les décès à l’hôpital.
  • Le RNMH de l’Institut canadien d’information sur la santé est une mesure importante pour améliorer la sécurité des patients et la qualité des soins.
L'hôpital communautaire de Cornwall en Ontario, à 30 km de la frontière québécoise. Dans son rapport sur les taux de mortalité dans les hôpitaux au Canada l'Institut canadien d'information sur la santé révélait que l'une des provinces qui a fait le plus de chemin vers la transparence et le combat des infections est l'Ontario.
L’hôpital communautaire de Cornwall en Ontario, à 30 km de la frontière québécoise. Dans son rapport sur les taux de mortalité dans les hôpitaux au Canada l’Institut canadien d’information sur la santé révélait que l’une des provinces qui a fait le plus de chemin vers la transparence et le combat des infections est l’Ontario. © Radio-Canada

Au Canada, il fait bon être hospitalisé en Ontario et en Saskatchewan

À titre d’exemple, le St Mary’s General Hospital, à Kitchener en Ontario, a diminué du tiers le taux de mortalité de ses patients depuis 2007.

Il faut souligner que les hôpitaux de l’Ontario sont financés à la performance, et que la mortalité est l’un des indicateurs étudiés par le gouvernement pour établir les primes à verser aux établissements.

Aussi, en Ontario, tout comme en Saskatchewan, la loi oblige maintenant les hôpitaux à publier leur taux de mortalité sur leur site Internet.  Or, on remarque que, depuis, la mortalité diminue d’année en année dans les hôpitaux de l’Ontario.

La publication de ces données responsabiliserait davantage les professionnels de la santé, et inciterait les patients à mieux s’informer des soins qu’ils reçoivent. Une plus grande transparence des hôpitaux entraînerait donc une diminution de la mortalité à l’hôpital.

Liens externes

RNMH (ratio normalisé de mortalité hospitalière) au Canada – ICIS

Le Québec et les infections nosocomiales – Gouvernement du Québec

L’hôpital moins fatal – L’actualité

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé
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