Le navire scientifique Falkor

Le navire scientifique Falkor
Photo Credit: Schmidt Ocean Institute/Mark Schrope

Étudier la mort marine au large de Vancouver

Une baisse de l’oxygène dans le Pacifique qui inquiète les chercheurs canadiens

Le navire de recherche américain baptisé Falkor qui avait quitté le port de San Francisco le mois dernier a commencé l’étude du fond marin au large de la côte ouest du Canada.

Le navire de plus de 80 mètres transporte un sous-marin téléguidé qui plonge dans les profondeurs au large de l’île de Vancouver pour étudier pendant quatre semaines un endroit où la vie marine meurt chaque année d’un manque d’oxygène périodique appelé hypoxie.

Les chercheurs estiment que le phénomène pourrait être provoqué par des changements climatiques ou des déversements toxiques provenant du continent nord-américain.

Après un arrêt pour étudier la zone morte, le Falkor _ baptisé en l’honneur d’une créature volante dans le film « L’Histoire sans fin » _ se dirigera ensuite vers un volcan sous-marin, l’Axial, à environ 480 kilomètres à l’ouest de l’Oregon.

Le Falkor, un navire de recherche océanographique sophistiqué de 62 millions $, est financé par le Schmidt Ocean Science Institute, cofondé par le dirigeant de Google, Eric Schmidt, et son épouse Wendy.
Le Falkor, un navire de recherche océanographique sophistiqué de 62 millions $, est financé par le Schmidt Ocean Science Institute, cofondé par le dirigeant de Google, Eric Schmidt, et son épouse Wendy. © Schmidt Ocean Science Institute

Un dirigeant de Google paie la facture à hauteur de 60M$

Le navire est financé par le Schmidt Ocean Science Institute, qui a été cofondé par le dirigeant de Google, Eric Schmidt, et son épouse, Wendy.

Seize chercheurs se relaieront à bord du navire scientifique Falkor pour travailler 24 heures sur 24 durant toute la durée de l’expédition.

Les scientifiques souhaitent tirer profit de cette mission pour faire progresser la capacité de prévision qui permettrait d’atténuer les effets néfastes des océans pauvres en oxygène.

Le PDG de Google, Eric Schmidt
Le PDG de Google, Eric Schmidt © PC/Lee Jin-man

Plusieurs partenaires scientifiques impliqués

L’observatoire Oceans Network Canada (ONC), créé en 2007 à l’Université de Victoria, fait équipe dans ce projet avec l’Institut océanographique Schmidt (SOI).

L’ONC souhaite montrer comment les technologies de pointe peuvent être utilisées pour mieux comprendre les processus océaniques complexes, soutient son directeur, le Dr Kim Juniper de l’Université de Victoria.

« Cette expédition est une occasion sans précédent pour les chercheurs d’intégrer les données acquises à partir de l’échantillonnage acoustique sophistiqué et des outils d’observation de haute mer, à bord du Falkor. »
— Dr Kim Juniper, par voie de communiqué

Le saviez-vous?

  • Une zone morte est une zone aquatique dite « hypoxique », donc déficitaire en oxygène dissous.
  • Ces zones ont des impacts de plus en plus importants sur la pêche et les écosystèmes.
  • Au xxie siècle, des zones mortes sont observées de plus en plus souvent, et sur des surfaces de plus en plus grandes. La plus vaste zone morte repérée en 2003 (parmi 150 environ, et 450 en 2008) atteignait environ 70 000 km◊ selon l’ONU.
  • Le nombre et la taille de ces zones augmentent chaque décennie au moins depuis les années 1970 et plus particulièrement depuis la fin des années 1990.

Explications d’un scientifique canadien des faibles taux d’oxygène dans les eaux marines
http://www.youtube.com/watch?v=ECBZkwT0PTE

Catégories : Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies
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