Et le risque que posait ce pétrole avait été incorrectement identifié par la compagnie Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA). C’est ce qu’a déterminé le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), chargé de faire la lumière sur le pire accident au pays en 15 ans.
Le 6 juillet dernier, 47 personnes ont péri lorsqu’un train de la MMA a déraillé et explosé en plein centre-ville de la petite municipalité de Lac-Mégantic au Québec.
Selon le BST, le pétrole de schiste contenu dans les wagons-citernes était plus léger et explosif qu’annoncé par son transporteur, qui l’avait classé sous une catégorie qui nécessitait moins de précautions d’emballage.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada demande donc à Transports Canada et à son pendant américain, Pipeline and Hazardous Safety Administration, d’examiner les processus utilisés par les entreprises pour déterminer le risque des matières dangereuses qu’elles transportent.
Au lendemain de la catastrophe, secouristes et enquêteurs ont commencé à émettre des doutes quant à la nature des produits transportés, tant le brasier ayant suivi le déraillement avait été fort.
L’hypothèse que des produits chimiques aient été utilisés pour extraire le pétrole de schiste du Dakota du Nord, d’où provenaient les wagons-citernes, a été émise, car selon plusieurs, le pétrole brut conventionnel n’aurait pas dû provoquer de gigantesques explosions et boules de feu comme ce fut le cas dans la nuit du 5 au 6 juillet.
La tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière l’augmentation exponentielle récente du transport d’hydrocarbures par voie ferrée, attribuable notamment à la hausse de la production de pétrole de schiste en Amérique du Nord, un pétrole non conventionnel nécessitant le recours à la fracturation hydraulique.
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