Plus de 210 femmes ontariennes se sont mariées contre leur gré de 2010 à 2012, selon un nouveau rapport produit par un organisme d’aide juridique aux femmes immigrantes.
Le groupe South Asian Legal Clinic of Ontario précise que la majorité des victimes étaient des musulmanes.
Mais la plupart des cas étaient le résultat de motivations culturelles, indique le sondage. L’honneur, l’argent, et des questions d’immigration figuraient aussi parmi les facteurs qui auraient incité des parents, des frères, des soeurs ou des proches à forcer une femme à se marier.
Le problème touche aussi les communautés hindoue et sikhe notamment, ajoute l’organisme, qui fait uniquement état dans son rapport de cas recensés officiellement par une trentaine d’organismes d’aide aux immigrants.
« C’est la pointe de l’iceberg, parce que tellement de cas [qui ne font pas l’objet d’une plainte] ne sont pas répertoriés. »— Sandeep Chand, militante (entrevue du quotidien Toronto Star)
Selon le rapport, la plupart des victimes étaient âgées de 16 à 34 ans. Elles étaient originaires de différents pays, dont l’Afghanistan, la Turquie, le Sénégal et le Royaume-Uni. Certaines jeunes femmes ont été amenées à l’étranger pour y être mariées sans leur consentement.
Selon la South Asian Legal Clinic, nombre des femmes mariées contre leur gré ont par ailleurs été victimes de violence conjugale.
Faits saillants du rapport :
- 219 cas de mariages forcés rapportés de 2010 à 2012
- 97 % des victimes sont des femmes
- 44 % des victimes sont des citoyens canadiens ; 41 %, des résidents permanents
- 68 % des victimes ont reçu des menaces ; 59 % ont subi des violences physiques ; 26 %, des violences sexuelles
RCI avec Radio-Canada
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