Alcool au volant : comment le Canada se distingue des autres pays

Le Canada et l’Allemagne imposent les plus longues peines d’emprisonnement

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Au Canada, c’est un crime de conduire avec un taux d’alcoolémie de 0,08, soit 80 milligrammes d’alcool par 100 millilitres de sang. Pour le contrevenant, une première offense signifie une amende minimale obligatoire de 1000 $, la perte de son permis de conduire pour au moins un an – et un dossier criminel pour le reste de ses jours. De plus, la peine maximale d’emprisonnement pour un délit mineur peut aller jusqu’à dix-huit mois, et jusqu’à cinq ans pour un acte criminel. Seule l’Allemagne se montrerait aussi sévère que le Canada à ce chapitre.

Dans la vingtaine des pays les plus industrialisés de la planète, un taux d’alcoolémie permis égal ou inférieur à 0,05 est beaucoup plus fréquent qu’un taux de 0,08. Au Canada cependant, la période d’interdiction de conduire est de un à trois ans, plus longue que dans toute autre juridiction qui a adopté un taux d’alcool de 0,08.

Rappelons qu’au Canada, au moins neuf des treize provinces et territoires au Canada imposent des suspensions administratives (non criminelle) de permis de conduire aux personnes ayant pris le volant avec un taux d’alcoolémie égal ou inférieur à 0,05.

Le saviez-vous?

• Le Canada et l’Allemagne sont les pays qui imposent les plus longues peines d’emprisonnement pour conduite avec facultés affaiblies.
• En général, les pays européens imposent des amendes moins élevées que le Canada (où elles sont de 1000 $) lorsque le taux d’alcoolémie est de 0,08, sauf en France, où l’amende est de 4500 € (environ 7200 $).
• Au Danemark, lors d’une première offense, un contrevenant peut être incarcéré uniquement si son taux d’alcoolémie est de 0,20; en Allemagne et en Grèce, il faut que le taux soit de 0,11.
• En Allemagne, un contrevenant avec un taux d’alcoolémie de 0,05 peut être emprisonné uniquement s’il a conduit dangereusement ou a causé une collision.
• Au Danemark et en Finlande, le montant des amendes pour une première offense est basé sur le revenu mensuel moyen du contrevenant.
• Un peu d’histoire canadienne…
• En dépit d’une baisse significative du taux de conduite avec facultés affaiblies depuis le milieu des années 1980, la conduite avec facultés affaiblies est la principale cause de décès ayant une origine criminelle au Canada.
• Selon Transports Canada, l’alcool demeure toutefois à l’échelle du Canada un facteur dans près de 30 % des décès survenus sur la route. Or, ce sont les jeunes conducteurs qui sont le plus à risques.

Le Canada fait des progrès dans sa lutte contre l’ivresse au volant

En 2006, les collisions de la route impliquant un conducteur ayant consommé de l’alcool avaient causé 907 décès, une diminution de 30 pour cent par rapport à 1995, année où il y avait 1296 décès dus aux collisions de véhicules à moteur impliquant un conducteur ayant les facultés affaiblies.

Mais il y a encore chaque jour en moyenne au pays 4 personnes qui meurent et 175 autres qui sont blessées dans des collisions directement liées à l’alcool et aux drogues derrière le volant.

Cela équivaut à 3,5 décès par 100 000 personnes, certes un des plus faibles taux de décès au monde, mais il est très supérieurs à celui de la Suède qui est la championne mondiale de la sécurité routière.

Les jeunes conducteurs canadiens très à risque font des progrès lentement mais surement

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Dérapage, le nouveau documentaire du cinéastre canadien Paul Arcand

http://www.youtube.com/watch?v=sVe2e_spX_4

Quelques chiffres…

• La conduite avec facultés affaiblies est considérée comme un acte criminel au Canada depuis 1921.
• En dépit d’une baisse significative du taux de conduite avec facultés affaiblies depuis le milieu des années 1980, la conduite avec facultés affaiblies est la principale cause de décès ayant une origine criminelle au Canada.
• Les corps policiers canadiens ont relevé 90 277 affaires de conduite avec facultés affaiblies au Canada en 2011, soit environ 3 000 de plus qu’en 2010. Le taux de 262 affaires pour 100 000 habitants était de 2 % supérieur à celui de 2010, et marquait la quatrième augmentation au cours des cinq dernières années Dérapage, le film de Paul Arcand.