De nombreuses ONG canadiennes se retrouveraient bientôt à court d’argent
La journaliste Sophie Langlois de Radio-Canada a appris que des centaines de coopérants canadiens pourraient bien devoir abandonner leur mission en sol étranger et rentrer au pays au cours des prochains mois parce que le gouvernement canadien n’a toujours pas renouvelé son programme dit de coopération volontaire (PCV).
Ce programme de coopération volontaire profite à une dizaine d’ONG, dont six au Québec. Son budget est de 250 millions de dollars sur cinq ans.
Or, même si le gouvernement Harper n’a pas officiellement mis la hache dans le PCV, le mal serait fait et les impacts se feront sentir au cours pour dix prochains mois selon les responsables d’ONG canadiennes.
Des fonctionnaires soutiennent que le programme pourrait être renouvelé, mais ils précisent que dans le meilleur des mondes les ONG devront composer avec des fonds de plus en plus réduits.
Le saviez-vous
- Depuis sa création, programme de coopération volontaire a permis à près de 8500 Canadiens de prendre part dans le monde à une activité humanitaire.
- Par exemple, des agronomes participant à ce programme prêtent gratuitement leur expertise à des paysans haïtiens.
- Des Canadiens de tous les milieux, jeunes et professionnels, prennent part au programme.
Les ONG canadiennes, des plus grandes au plus petites seront heurtées
Pour le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), par exemple, ce retard représente un manque à gagner de 5 millions de dollars, soit 25 % de son budget annuel. Quelque 450 coopérants seront rapatriés.
Oxfam-Québec, de son côté, se verra amputer de 9 millions de dollars par année, l’équivalent de 20 % de son budget. L’organisme prévoit le retour de 104 coopérants. Trois bureaux seront fermés au Vietnam, au Cambodge et au Niger.
La Direction d’Oxfam explique toutefois que la fermeture de ces bureaux était prévue avant les compressions. Au Niger, elle serait dictée par l’instabilité du pays.
Selon Denise Byrnes, directrice générale d’Oxfam-Québec : « C’est un moment qui peut créer beaucoup de stress pour les gens parce qu’on se repositionne. On voit ce qu’on peut maintenir ou non. On risque de perdre certaines expertises. »

Vidéo expliquant ce qu’est le Programme de coopération volontaire (AQANU)
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