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L’activité humaine serait-elle la principale cause des changements climatiques?

Alors que la température moyenne de la Terre devrait encore grimper d’ici à 2100 et que le niveau des mers devrait aussi s’élever, les experts du climat du GIEC, réunis en Suède, sont pratiquement certains que l’influence humaine est la grande responsable du réchauffement climatique observé depuis le milieu du XXe siècle.

C’est la première fois que les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) utilisent le terme «extrêmement probable» pour expliquer le réchauffement climatique.  Le précédent rapport en la matière, qu’ils avaient publié en 2007, affirmait que l’incidence humaine était «très probable».

Le nouveau rapport adopté vendredi à Stockholm par le GIEC doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d’un accord international visé en 2015 à Paris pour permettre d’atteindre l’objectif retenu par 195 pays : contenir le réchauffement sous les 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle.

Le GIEC estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3 °C, dans le cas le plus optimiste, et 4,8 °C d’ici à la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère ces prochaines décennies. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 0,8 °C depuis l’époque préindustrielle.

L’élévation du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu’il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d’ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007.

Les experts s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.

«C’est un cinquième rapport qui confirme ce qu’on sait, ce qu’on aurait dû réaliser et ce qui aurait dû nous faire agir non seulement au niveau de la planète, mais au niveau du Canada et du Québec.»

André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

Le rapport conclut par ailleurs que l’augmentation du niveau de la mer a été deux fois plus rapide entre 1993 et 2010 que pendant la période de 1901 à 2010 et que la fonte de l’Arctique s’est accélérée depuis le rapport produit en 2007 par le GEIC.

Le GIEC, créé il y a 25 ans sous l’égide de l’ONU et lauréat du prix Nobel de la Paix 2007, est un organe ouvert à tous les pays membres des Nations unies et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Son rapport est basé sur 9000 articles scientifiques réalisés par plus de 2 500 scientifiques travaillant avec l’ONU.

 

 

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