Deux Canadiens arrêtés et détenus sans accusations en Égypte depuis six semaines demeureront en prison pendant encore 45 jours. Une décision qui survient malgré de fortes pressions diplomatiques déployées pour les faire libérer.
La soeur du réalisateur torontois John Greyson affirme qu’un procureur a donné cet ordre dimanche, alors que son frère et le médecin ontarien Tarek Loubani sont écroués depuis déjà 45 jours. Selon Cecilia Greyson:
«Nous nous attendions à ce qu’une décision soit prise. De toute évidence, nous sommes très déçus de cette prolongation».
John Greyson et Tarek Loubani, publiant leurs tout premiers commentaires sur cette mésaventure, ont affirmé samedi par voie de communiqué être détenus dans des conditions dégradantes. Ils ont aussi raconté avoir quitté leur hôtel au Caire pour observer une manifestation anti-gouvernementale le mois dernier, lorsque Tarek Loubani a entendu des gens demander l’aide d’un médecin.
Il a alors commencé à soigner des manifestants blessés alors que M. Greyson filmait l’action. Les hommes ont été arrêtés par la suite alors qu’ils retournaient à leur hôtel. Le communiqué affirme qu’ils ont été battus et jetés dans une cellule sordide et infestée de coquerelles, entassés avec d’autres personnes arrêtées la même journée.
Efforts diplomatiques
Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a affirmé dimanche au réseau de télévision canadien Global qu’il avait parlé des détenus canadiens avec son homologue égyptien durant une heure, vendredi soir, mais que la situation ne progressait pas tel qu’il l’espérait. Le ministre Baird a affirmé dimanche matin:
«Nous avons eu une réponse politique favorable, mais nous n’avons pas obtenu les résultats que nous voulons voir à ce stade. Nous allons continuer à nous concentrer et à travailler fort».
Selon Cecilia Greyson, des avocats ont interjeté appel pour faire libérer les deux hommes, et une décision pourrait être rendue d’ici quelques jours. Elle a ajouté qu’ils pourraient être libérés avant 45 jours, tout dépendant du cours de l’enquête menée contre eux.
Dimanche marquait la 13e journée d’une grève de la faim des deux Canadiens, entamée pour protester contre leur détention.
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