Ce mouvement de contestation autochtone, né il y a un an au Canada, veut ainsi souligner le 250e anniversaire de la Proclamation royale, un document historique, signé par le roi George III le 7 octobre 1763, jetant les bases de la reconnaissance des droits des Autochtones et définissant les relations entre les Premières Nations et la Couronne.
Le mouvement veut attirer l’attention sur « la politique unilatérale du Canada » et les « promesses non tenues » faites aux peuples autochtones. La journée d’action est aussi l’occasion de sensibiliser le public aux « politiques d’assimilation menées par les États ».
Idle No More (expression qui pourrait se traduire par « La passivité, c’est fini ») a organisé une soixantaine d’activités ce lundi au Canada, ainsi que des actes de solidarité dans une douzaine de pays. Parmi les événements prévus figurent une manifestation devant le Parlement canadien à Ottawa et une «occupation du territoire» à Montréal, pour protester contre le projet de la pétrolière Enbridge d’inverser le flux de l’oléoduc qui transporte actuellement du brut entre le sud de l’Ontario et Montréal.
Idle No More veut aussi marquer l’arrivée lundi au Canada du rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des populations autochtones. Le professeur de droit James Anaya vient dresser un constat de la situation précaire de ces communautés. Au cours de son séjour de neuf jours, il doit rencontrer des représentants autochtones et gouvernementaux.
Le mouvement Idle No More est né il y a un an à l’instigation de quatre femmes de la Saskatchewan, au moment du dépôt du projet de loi omnibus C-45 par Ottawa. Ces femmes ont organisé des rassemblements pour protester contre ce projet de loi, notamment contre les modifications à la Loi des Indiens et à la Loi sur la protection des eaux navigables. Le groupe de pression a ensuite rapidement pris de l’ampleur. Il est devenu un des plus importants mouvements du genre.
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