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À l’ère des compétences numériques, le Canada fait bonne figure

Une importante enquête internationale publiée mardi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montre que la population du Canada embrasse de plus en plus les technologies de l’information et des communications (TIC) et qu’elle est bien positionnée pour la société et l’économie du XXIe siècle.

Le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) est la toute première enquête internationale de l’OCDE sur les compétences requises dans le monde d’aujourd’hui.

Le PEICA mesure les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques chez les adultes de 16 à 65 ans dans 24 pays et régions infranationales.

Au Canada, plus de 27 000 personnes ont été interrogées, ce qui a permis la collecte de données pancanadiennes aussi bien que provinciales et territoriales ainsi que la production de résultats sur les Autochtones vivant hors réserve, les immigrantes et immigrants et les minorités de langue officielle.

Outre le rapport de l’OCDE, un rapport pancanadien complémentaire a également été publié.

Résultats

Les résultats indiquent que les Canadiennes et Canadiens ont tendance à afficher des niveaux de compétence plus élevés que la moyenne de l’OCDE dans le nouveau domaine de la « résolution de problèmes dans des environnements technologiques ».

Le Canada, à l’instar de six autres pays seulement, se situe au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour ce qui est du pourcentage de sa population qui peut accomplir des tâches exigeant l’utilisation de diverses applications pour la résolution de problèmes à étapes multiples dans des environnements informatiques.

En outre, la proportion de la population qui a pu remplir l’évaluation assistée par ordinateur est plus grande au Canada que dans la majorité des autres pays de l’enquête : huit participantes et participants canadiens sur 10 ont utilisé un ordinateur pour remplir le questionnaire du PEICA.

Le Canada se situe ainsi dans le peloton de tête des pays participants.

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Littératie et numératie au Canada

En littératie, le Canada affiche un score correspondant à la moyenne de l’OCDE, tout comme d’autres pays tels la Corée, l’Angleterre/Irlande du Nord et la République tchèque, et devance l’Allemagne, le Danemark et les États-Unis.

Le Canada atteint ce niveau de compétence bien que sa population soit l’une des plus hétérogènes de l’enquête.

Dans les 24 pays participants, le Canada arrive en deuxième position pour ce qui est de la proportion de sa population qui est composée d’immigrantes et d’immigrants et est en première position quant à la proportion de sa population dont la langue maternelle diffère des langues officielles de l’évaluation.

Bien qu’il existe un écart de scores en littératie entre la population immigrante et non immigrante du Canada, cet écart est inférieur à la moyenne de l’OCDE, et les immigrantes et immigrants du Canada ont enregistré des scores supérieurs à la moyenne de l’OCDE. En fait, le Canada est un des rares pays dont la population immigrante est proportionnellement plus grande que la moyenne et affiche un niveau de compétence supérieur à la moyenne.

En numératie, le score moyen du Canada est légèrement sous la moyenne de l’OCDE, une situation qui pourrait amener les responsables de l’élaboration des politiques à cibler ce domaine.

Lien entre éducation et compétences

Les résultats du PEICA suggèrent une corrélation étroite et positive entre le niveau de scolarité et le niveau de compétence dans la majorité des pays participants, y compris au Canada. À cet égard, il convient notamment de signaler que les titulaires d’un grade universitaire ont enregistré des scores plus élevés dans chacun des trois domaines. Les niveaux de compétence des Canadiennes et Canadiens titulaires d’un baccalauréat ou d’un grade de niveau supérieur sont comparables à ceux d’un grand nombre de leurs homologues des autres pays de l’OCDE.

Les résultats préliminaires sur les Autochtones du Canada vivant hors réserve mettent en relief l’importance de l’éducation. Bien qu’en général les Autochtones du Canada affichent en littératie, en numératie ou en résolution de problèmes dans des environnements technologiques des scores moins élevés que ceux des non autochtones, une première analyse indique que l’écart est très faible entre les Canadiennes et Canadiens autochtones et non autochtones qui ont atteint un même niveau de scolarité.

La poursuite des efforts déployés pour veiller à ce que les Autochtones aient accès à l’éducation et y participent serait donc la solution qui permettrait d’éliminer les écarts de compétences.

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Avantage pour la main-d’œuvre

L’enquête montre que les niveaux de compétence des Canadiennes et Canadiens en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques se traduisent par un avantage pour la main-d’œuvre et l’économie du Canada. À titre d’exemple, la proportion de la main-d’œuvre canadienne qui affiche des niveaux de compétence plus élevés en résolution de problèmes dans des environnements technologiques est supérieure à la moyenne de l’OCDE.

Parallèlement, les Canadiennes et Canadiens qui affichent un niveau de compétence plus élevé en littératie ont davantage tendance que la moyenne de l’OCDE à occuper un emploi.

Bien qu’un grand nombre des avantages associés à des niveaux de compétence élevés soient économiques, l’enquête de l’OCDE met également en relief certains autres avantages. En effet, les personnes qui affichent des niveaux de compétence élevés en littératie et en numératie ont plus tendance à être en meilleure santé, à être plus confiantes et à jouer un plus grand rôle comme citoyennes et citoyens.

On prévoit que le PEICA prendra de l’ampleur d’ici 2014 et que 35 pays y participeront.

Catégories : Autochtones, International, Internet, sciences et technologies, Société
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