Une façon pour le gouvernement de mettre en valeur sa politique étrangère
Le gouvernement canadien annoncera mercredi son intention d’octroyer la citoyenneté canadienne à titre honorifique à la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai.
Malala Yousafzai deviendra ainsi la sixième personne seulement à recevoir cet honneur, après entre autres Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela et le dalaï-lama.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un large signal que souhaite envoyer le Canada dans le monde. Le premier ministre du Canada Stephen Harper souhaiterait ainsi faire la preuve sa politique étrangère vise avant tout à promouvoir les valeurs canadiennes et qu’elle ne laisse aucune place aux compromis sur la liberté et les droits de la personne.
Stephen Harper a rencontré Malala
Il y a deux semaines, au deuxième jour d’un voyage à New York, le premier ministre Stephen Harper avait rencontré l’adolescente pakistanaise qui est devenue un symbole international de la lutte pour l’éducation des jeunes filles.
Le bureau du premier ministre n’a pas voulu préciser, la teneur de l’entretien entre M. Harper et Malala Yousafzai, soulignant qu’il s’agissait d’une rencontre privée.
Elle est passée à deux cheveux de mourir assassinée
Malala Yousafzai, 16 ans, risque sa vie en militant pour les droits de la personne et pour la liberté face à l’extrémisme et l’oppression des talibans.
Des talibans avaient tenté, le 9 octobre de l’an dernier, d’assassiner l’adolescente en lui tirant une balle dans la tête, parce qu’elle se battait pour que les jeunes filles comme elles puissent aller à l’école.
Grièvement blessée, elle fut rapidement transférée vers l’hôpital de Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre. En 2013, elle devient la plus jeune personne sélectionnée comme finaliste au prix Nobel de la paix. Elle était considérée comme la favorite pour l’obtention de ce prix qui est finalement revenu à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Malala Yousafzai s’adresse aux Nations Unies en juillet 2013 (anglais)
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