Shannon Alexander et Maisy Odjick sont deux femmes autochtones portées disparues depuis cinq ans dans la province du Québec.  Shannon Alexander et Maisy Odjick sont deux femmes autochtones portées disparues depuis cinq ans dans la province du Québec.

Shannon Alexander et Maisy Odjick sont deux femmes autochtones portées disparues depuis cinq ans dans la province du Québec. Shannon Alexander et Maisy Odjick sont deux femmes autochtones portées disparues depuis cinq ans dans la province du Québec.
Photo Credit: Radio-Canada

Pressions de l’ONU sur le Canada dans l’affaire des disparitions de femmes autochtones

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les peuples autochtones demande au Canada d’agir

James Anaya appelle le gouvernement fédéral à lancer une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées au pays. Au terme d’une visite de neuf jours jeudi , il estime que le Canada « fait face à une crise quand il s’agit de la situation des peuples autochtones ».

Ces neuf derniers jours, l’envoyé de l’ONU a rencontré des représentants des gouvernements du Canada et des provinces, des chefs des Premières nations et des membres des peuples autochtones du Québec, de l’Ontario et de l’ouest du pays.

James Anaya, professeur de droit international à l’Université d’Arizona aux États-Unis, n’a aucun pouvoir contraignant, mais en dénonçant des situations inacceptables, il est en mesure d’embarrasser les gouvernements au sein de la communauté internationale
James Anaya, professeur de droit international à l’Université d’Arizona aux États-Unis, n’a aucun pouvoir contraignant, mais en dénonçant des situations inacceptables, il est en mesure d’embarrasser les gouvernements au sein de la communauté internationale © PC/Sean Kilpatrick

Création d’une commission d’enquête nationale

James Anaya affirme qu’il est d’accord avec l’idée d’une commission d’enquête nationale, qui offrirait une démarche coordonnée et permettrait aux proches de ces femmes d’être entendus et permettrait de démontrer une sensibilité face aux inquiétudes soulevées par les familles et les communautés touchées par cette épidémie.

Repères…
600 femmes portées disparues ou assassinées

  • Selon l’Assemblée des Premières Nations, quelque 600 femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au cours des deux dernières décennies.
  • L’Assemblée et d’autres groupes revendiquent depuis 2012 une commission d’enquête nationale à ce sujet, ce qu’Ottawa a toujours refusé.
  • Un rapport de 2009 de Statistique Canada révèle que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les femmes non autochtones à déclarer être victimes de violence.
  • Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.
« L’autoroute des larmes » (the « Highway of Tears »), comme on l’a surnommée, est une portion d’autoroute de 800 kilomètres en Colombie-Britannique à l'Ouest du Canada où plus d’une douzaine de jeunes femmes autochtone ont disparu depuis 1994 ; là même où près de 20 jeunes femmes avaient disparu ou avaient été assassinées entre la fin des années 1960 et le début des années 1980.
« L’autoroute des larmes » (the « Highway of Tears »), comme on l’a surnommée, est une portion d’autoroute de 800 kilomètres en Colombie-Britannique à l’Ouest du Canada où plus d’une douzaine de jeunes femmes autochtone ont disparu depuis 1994 ; là même où près de 20 jeunes femmes avaient disparu ou avaient été assassinées entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. © CBC

Centaines de femmes disparues ou assassinées (Mouvement Premiers Peuples)

Catégories : Autochtones, International, Politique
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