Le rapporteur spécial de l’ONU sur les peuples autochtones demande au Canada d’agir
James Anaya appelle le gouvernement fédéral à lancer une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées au pays. Au terme d’une visite de neuf jours jeudi , il estime que le Canada « fait face à une crise quand il s’agit de la situation des peuples autochtones ».
Ces neuf derniers jours, l’envoyé de l’ONU a rencontré des représentants des gouvernements du Canada et des provinces, des chefs des Premières nations et des membres des peuples autochtones du Québec, de l’Ontario et de l’ouest du pays.

Création d’une commission d’enquête nationale
James Anaya affirme qu’il est d’accord avec l’idée d’une commission d’enquête nationale, qui offrirait une démarche coordonnée et permettrait aux proches de ces femmes d’être entendus et permettrait de démontrer une sensibilité face aux inquiétudes soulevées par les familles et les communautés touchées par cette épidémie.
Repères…
600 femmes portées disparues ou assassinées
- Selon l’Assemblée des Premières Nations, quelque 600 femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au cours des deux dernières décennies.
- L’Assemblée et d’autres groupes revendiquent depuis 2012 une commission d’enquête nationale à ce sujet, ce qu’Ottawa a toujours refusé.
- Un rapport de 2009 de Statistique Canada révèle que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les femmes non autochtones à déclarer être victimes de violence.
- Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.

Centaines de femmes disparues ou assassinées (Mouvement Premiers Peuples)
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