Embouteillage de sirop d'érable biologique
Photo Credit: Radio-Canada

Offensive fédérale pour promouvoir l’accord de libre-échange conclue avec l’UE

Des représentants du gouvernement fédéral insistent sur les bénéfices que tireront les exportateurs et les consommateurs canadiens de l’accord de libre-échange conclu avec l’Union européenne (UE) vendredi.

Lundi lors d’un point de presse dans un magasin de souvenirs de la capitale fédérale, Ottawa, le ministre du Commerce international, Ed Fast, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, et le ministre d’État à la petite entreprise, au tourisme et à l’agriculture, Maxime Bernier, ont fait le point sur l’Accord économique et commercial global (AECG).

Maxime Bernier a affirmé que les PME du Québec et du Canada verront des bénéfices dès l’entrée en vigueur de l’accord. Il a souligné que l’industrie agroalimentaire québécoise dans son ensemble sortira gagnante, dans la mesure où il n’y aura plus aucun tarif sur toute une série de produits, tels que le sirop d’érable, les bleuets, les canneberges, le homard et les crevettes de Matane, qui sont actuellement imposés à des taux variant entre 8 % et 20 %.

Le ministre Bernier a minimisé l’impact de l’accord sur les producteurs de fromages artisanaux. Il a mentionné que l’accès additionnel accordé à l’UE représente 17 000 tonnes sur les 400 000 tonnes de fromages consommés au Canada annuellement, soit 4 % du marché. Il a dit avoir confiance en la capacité des producteurs québécois de fromages fins à s’adapter à cette nouvelle donne.

« Je n’ai aucune crainte pour les producteurs de fromage et les producteurs laitiers. »— Maxime Bernier, ministre d’État à la Petite Entreprise, au Tourisme et à l’Agriculture

De son côté, le ministre du Commerce international, Ed Fast, s’est félicité de l’accès accru des manufacturiers au plus grand marché mondial et ses 500 millions de consommateurs.

« Les grands gagnants sont les entreprises canadiennes et les investisseurs qui auront un accès préférentiel à un marché énorme et lucratif. Les grands gagnants sont les consommateurs canadiens, qui, grâce à cette entente, auront de meilleurs choix, de meilleurs prix et un meilleur rapport qualité-prix. »— Ed Fast, ministre du Commerce international

Les détails de l’entente ne sont toutefois pas encore connus. Le gouvernement affirme qu’ils seront rendus publics lorsque les derniers points seront réglés. Un document d’une quarantaine de pages rendu public vendredi résume les grandes lignes de l’accord.

Les ministres entreprendront une tournée à travers le pays afin de faire la promotion de l’accord auprès des Canadiens.

L’entente doit encore être approuvée par le Parlement européen, les 28 pays membres de l’UE, et, au Canada, par les gouvernements fédéral et provinciaux, ce qui pourrait prendre environ deux ans.

L’Accord économique et commercial global (AECG) en bref :

  • Objectif : réduire les barrières au commerce, notamment en éliminant les droits de douane et en harmonisant la réglementation et les normes.
  • L’accord couvre pratiquement tous les secteurs d’activité, autant les biens et les services que l’investissement.
  • Le système de gestion de l’offre (les quotas de production) dans le domaine agricole est protégé.
  • La reconnaissance des titres professionnels sera simplifiée et les employés qualifiés devraient plus facilement pouvoir travailler temporairement d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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