Une centrale au charbon

Une centrale au charbon
Photo Credit: AFP/David McNew

Le Canada doit être moins froid à l’idée de combattre le réchauffement climatique

Les Canadiens réclament plus d’effort de la part du premier ministre Stephen Harper

Selon un sondage de la firme Léger, une majorité de Canadiens sont d’avis que le gouvernement fédéral manque de « leadership » sur la question des changements climatiques. Ce sondage a été effectué au mois d’octobre à l’intention de l’Université de Montréal et du groupe de réflexion environnemental Canada 2020.

59 % des Canadiens estiment que le gouvernement conservateur canadien devrait faire de la lutte au réchauffement climatique une priorité.

La moitié des Canadiens interrogés qualifie de « faible » le « leadership » démontré par le gouvernement canadien sur la question du climat, alors qu’à peine 16 % pensent qu’il est « très bon ».

Le Canada a une obligation morale d’agir

58 % des Canadiens croient que le phénomène du réchauffement climatique est causé par les activités humaines, et une portion similaire est d’avis qu’un pays riche comme le Canada a l’obligation morale de jouer un rôle de leader en la matière.

Selon le politologue Érick Lachapelle, de l’Université de Montréal, qui a participé à la conception du sondage : « Les Canadiens souhaitent plus de leadership de la part du gouvernement de Stephen Harper ».

Une mince majorité des personnes sondées se prononce en faveur d'une éventuelle taxe sur le carbone, même s'il en résultait une augmentation du prix de la facture d'énergie de 15 $ par mois.
Une mince majorité des personnes sondées se prononce en faveur d’une éventuelle taxe sur le carbone, même s’il en résultait une augmentation du prix de la facture d’énergie de 15 $ par mois. © © iStockphoto / RonTech2000

Moins de 4 Canadiens sur 10 savent que le Canada s’est retiré de l’accord de Kyoto

L’enquête montre aussi que les Canadiens sont assez mal informés sur les questions climatiques. Bien que les trois quarts des personnes se disent en faveur de la participation du Canada à un traité international qui vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre, plus de la moitié (59 %) avoue ne pas savoir que le Canada s’est retiré du Protocole de Kyoto.

La moitié des répondants affirme aussi n’avoir jamais entendu parler du système de plafonnement des émissions et d’échange de crédits de carbone, une des mesures envisagées par différents gouvernements pour forcer l’industrie à réduire ses émissions.

« Je ne veux pas blâmer les médias, mais je constate qu’ils s’intéressent assez peu à la question du climat. S’ils le faisaient, les citoyens seraient peut-être mieux informés », croit Erick Lachapelle.

Mise en contexte internationale

  • Ce sondage est publié à quelques jours seulement de l’ouverture de la 19e conférence de l’ONU sur le climat qui débute lundi à Varsovie, en Pologne.
  • Le sondage arrive aussi dans la foulée de la publication de deux rapports internationaux qui viennent confirmer la gravité du phénomène du réchauffement.
  • Lundi, le Programme des Nations unies pour l’environnement publiait le rapport Emission Gap, qui affirme que même si toutes les mesures annoncées par les différents pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre étaient mises en place, on serait encore loin du scénario qui permettrait de stabiliser le climat.
  • Mercredi, c’était au tour de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de jeter un nouveau pavé dans la mare. Selon les plus récents chiffres de l’OMM, une agence de l’ONU basée à Genève, l’année 2012 a été marquée par une nouvelle hausse de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La situation ne devrait pas s’arranger en 2013, d’après l’organisation.
Site d'exploitation des sables bitumineux près de Fort McMurray, en Alberta.
Site d’exploitation des sables bitumineux près de Fort McMurray, en Alberta.

L’Alberta aura son agence de surveillance de l’environnement

La province canadienne de l’Alberta dont l’industrie serait responsable selon certains récents rapports de 25 % de toute la pollution au Canada a décidé finalement d’adopter mercredi le projet de loi 31 sur la protection environnementale et la réduction de la pollution dans la province.

La ministre de l’Environnement de cette province , Diana McQueen, assure que ce changement législatif, qui a été adopté en troisième lecture mardi soir, permettra de créer une agence responsable de surveiller et publier l’information sur la qualité de l’air, de l’eau et du sol.

L’opposition estime qu’il s’agit d’une bonne idée qui sera malheureusement mal mise en œuvre.

La députée libérale Laurie Blakeman déplore notamment le fait qu’une expérience scientifique n’est pas exigée aux personnes qui feront partie de ce comité de surveillance.

La chef du Wildrose, Danielle Smith, doute de l’indépendance du groupe. Elle croit que l’agence sera probablement téléguidée par le gouvernement et sera utilisée comme bouc émissaire si les choses tournent mal.

Les Sables Bitumineux de l’Alberta (Télé-Québec)
http://www.youtube.com/watch?v=vrZETNkTo74

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