Justin Trudeau est au centre d’une controverse en raison d’une déclaration faite jeudi soir lors d’une soirée-bénéfice.
À quelqu’un lui demandant quel gouvernement d’un autre pays il admirait le plus, Justin Trudeau a répondu qu’il avait une certaine admiration pour le régime dictatorial de la Chine, avant de préciser qu’il admirait surtout le mode de gouvernement coopératif des territoires canadiens.
« J’ai un certain niveau d’admiration pour la Chine, parce que leur dictature leur permet de faire un virage économique soudain », a déclaré M. Trudeau. « Sun News peut maintenant dire que je préfère la Chine », a-t-il ajouté à la blague.
Pour défendre son chef, le député libéral Marc Garneau a soutenu que Justin Trudeau voulait parler du miracle économique chinois. Il estime que la popularité de M. Trudeau inquiète les autres partis.
Les commentaires rebondissent dans les couloirs du Parlement
Pour le député conservateur Jacques Gourde, cela « prouve que M. Trudeau n’a pas le jugement nécessaire pour aspirer à ce qu’il veut faire ».
Du côté du Nouveau Parti démocratique, on va jusqu’à comparer Justin Trudeau à l’ex-candidate à la vice-présidence américaine Sarah Palin.
« Il réussit en quelques mots à montrer son inexpérience et son manque de jugement surtout, c’est assez frappant », ajoute la députée néo-démocrate Hélène Laverdière.
Réactions sur les réseaux sociaux
La déclaration du chef libéral a également suscité des critiques sur les réseaux sociaux, ce qui a fait réagir Justin Trudeau. « Le Canada est le meilleur pays au monde. Nos libertés en sont le coeur. Nos pays compétiteurs obéissent à d’autres règles, écrit-il sur Twitter. C’est pourquoi nous devons travailler ensemble pour répondre aux grands enjeux. Je veux me concentrer sur les vraies priorités. »
Samedi, le chef libéral s’explique
M. Trudeau s’est justifié en expliquant qu’il avait voulu susciter une réflexion, notamment sur les avantages des libertés individuelles et les défis que les Canadiens doivent relever dans l’économie mondiale.
Des membres des communautés taïwanaises, ouïghours, tibéraines et coréennes de Toronto avaient demandé au chef libéral de préciser sa pensée.
M. Trudeau a également profité de son passage dans le Centre-du-Québec pour réaffirmer son opposition au projet de charte des valeurs du gouvernement Marois.
Il a souligné qu’il avait été le premier chef de parti parmi plusieurs à prendre position contre cette charte et qu’il avait eu l’opportunité de partager ses préoccupations à la première ministre en août dernier.
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