Quatre jours après le passage de l’un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre, accompagné par des vents dépassant les 300 km/heure et des vagues de plus de 5 mètres, l’ampleur du cataclysme qui a frappé les Philippines est encore difficile à saisir réellement.

Certaines zones des deux îles les plus touchées, Leyte et Samar, offrent des spectacles d’horreur avec des villes quasiment rasées, des corps qui continuent à joncher les débris et une odeur de décomposition dans l’air.
L’ONU réclame 301 millions de dollars pour soutenir le pays ravagé par le typhon Haiyan.
Patrick Robitaille est conseiller de l’unité de programme à Médecins Sans Frontières Canada. Il explique à Adrien Lachance l’ampleur des défis qui attendent les équipes de MSF déployées sur place.
ÉcoutezDes milliers de morts
Le dernier bilan officiel provisoire du gouvernement fait état de 1.774 morts, mais les Nations unies évoquent la mort possible de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte.
Plus de 11 millions d’habitants, soit plus de 10% de la population du pays, ont été affectés par cette catastrophe, dont 673.000 ont été déplacés.
Changement climatique?
Le pays est frappé chaque année par une vingtaine de typhons ou tempêtes tropicales et la violence de Haiyan a renforcé les questions liées au changement climatique.
Le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie a annoncé qu’il s’abstiendrait de manger pendant la réunion jusqu’au 22 novembre. «Par solidarité avec mes compatriotes, qui luttent pour trouver de la nourriture» et «pour le climat», a expliqué Naderev Sano.
Après les Philippines, le typhon largement affaibli a frappé le Vietnam, où plus de 800.000 personnes avaient été évacuées, et la Chine, où au moins sept personnes auraient été tuées.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.