Le logo de l'Université de Saint-Boniface, dévoilé le 4 septembre 2012

Le logo de l'Université de Saint-Boniface
Photo Credit: Université de Saint-Boniface

Projet en français à Winnipeg : un service de garde à l’Université Saint-Boniface

Un service de garde en français destiné en priorité à la communauté universitaire pourrait ouvrir ses portes à l’Université de Saint-Boniface au Manitoba, mais l’établissement veut lui donner une dimension pédagogique.

Les promoteurs de ce projet de garderie souhaitent en faire un centre d’excellence de la petite enfance.

Le projet de quatre millions et demi de dollars prévoit la construction d’un nouvel édifice attenant au campus. L’ajout permettrait d’offrir un service déjà offert ailleurs dans la province.

« Quand on se compare aux autres établissements postsecondaires, on est le seul établissement qui n’a pas ce service-là. » souligne Raymonde Gagné, la rectrice de l’Université.

Le centre d’excellence de la petite enfance de l’USB se distinguerait par sa dimension pédagogique. La garderie serait aussi un lieu de stage et un laboratoire d’observation et de recherche.

« Ce serait super de pouvoir enseigner les cours et descendre au labo pour voir en action les enfants et sans les interrompre. Les observer, sans qu’ils sachent qu’on est là. Très différent que lorsque nous devons interrompre les activités », estime Joanne Vinet, la coordonnatrice du programme d’éducation de la jeune enfance de l’établissement d’enseignement.

Un service pour les parents étudiants

Selon l’Association étudiante de l’Université de Saint-Boniface (AEUSB), une garderie inciterait de jeunes parents à poursuivre leurs études.

« Ça aide les étudiants potentiels qui pensent peut-être venir, mais qui ne sont pas certains parce qu’ils ont des enfants. C’est quelque chose qui peut les rassurer », estime Nicolas Audette.

Zaina Bu Manzeke fait partie de ces étudiants. Inscrite en deuxième année au programme d’éducation de la jeune enfance, elle estime qu’elle aurait déjà obtenu son diplôme si elle avait eu accès à une garderie lorsqu’elle a décidé d’entamer des études postsecondaires.

« Pour la liste d’attente, j’ai attendu deux ans. J’ai gardé les enfants à la maison. J’étais vraiment frustrée », témoigne-t-elle.

Un projet d’avenir

Le centre d’excellence de la petite enfance verrait le jour dans quelques années, au plus tôt.

Une demande de licence a été déposée auprès du ministère de la Famille et du Travail au mois de mai dernier.

La prochaine étape sera le dépôt d’un mémoire sur ce projet, lundi soir, lors de consultations publiques du ministère des Services à l’enfance et à la famille.

Sans le financement de la province, le projet sera une fois de plus reporté.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Société
Mots-clés : , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.