En juin 2008, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, présentait des excuses officielles, au nom des Canadiens, à tous les jeunes autochtones ayant fréquentés un pensionnat indien exploité par le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles et leurs collectivités.
Le gouvernement du Canada admettait qu’il avait eu tort d’arracher les enfants à leurs foyers. Ces excuses étaient prononcées quelques jours après la création de la Commission de témoignage et réconciliation du Canada dont le rôle est de faire connaître la vérité sur les séquelles subies par les pensionnaires autochtones.
Ce que présente le Musée des Abénakis d’Odanak au Québec jusqu’en avril 2014 est une suite logique à cette Commission. « Mémoire rouge » met en lumière l’histoire des pensionnats indiens du Québec. L’exposition a été réalisée par la Commission de santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL).
Un tour des lieux et de l’histoire avec Michelle Bélanger, directrice générale du Musée des Abénakis.
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De 1874 à 1996, plus de 150 000 membres des Premières Nations et des Inuits ont grandi dans ces 130 pensionnats indiens dont la mission était d’éradiquer toute trace de leur culture.
Il y en a eu dans plusieurs provinces canadiennes : 25 en Alberta, 18 en Saskatchewan, 17 en Colombie-Britannique, 15 au Manitoba et en Ontario, 13 au Nunavut et 6 au Québec. Les pensionnats étaient administrés, selon les endroits, par les Églises anglicane, catholique, presbytérienne, baptiste ou unie.
Selon l’Assemblée des Premières Nations, qui cite des chiffres de Statistique Canada, il restait, en 2004, 87 500 survivants des pensionnats indiens.
La vidéo ci-dessous représente le point central de «Mémoire rouge», elle est présentée en première partie de l’exposition et présente le témoignage de quelques pensionnaires.
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