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Photo Credit: Radio-Canada

Montréal, la ville nord-américaine du « plaisir » pourrait perdre ses « salons de massage »

Le nouveau maire de la ville de Montréal promet de sévir contre les salons érotiques

Fraîchement entré en fonction, Denis Coderre veut intervenir contre la présence de salons de massages dont le nombre s’est multiplié depuis une demi-douzaine d’années.

Lors d’une conférence de presse portant sur une tout autre question, le nouveau maire a dit qu’il songeait à adopter des mesures pour faire le ménage dans sa ville en décernant des amendes importantes pour les propriétaires contrevenants.

Le Code criminel peut s’appliquer, mais on pense aussi établir un règlement avec des amendes salées, pour s’assurer qu’on puisse couvrir l’ensemble des angles », a expliqué le maire Coderre.

En plus des amendes, une ronde d’inspections plus serrées est à prévoir.

Denis Coderre
Denis Coderre © PC/Graham Hughes

Des permis commerciaux délivrés sous de faux prétextes

Il appert que plusieurs salons de massage érotique ont obtenu un permis d’exploitation à titre d’établissement de soins personnels, incluant donc des massages. C’est ainsi qu’ils dissimulent leurs véritables intentions.

M. Coderre souhaite en plus harmoniser certaines politiques qui encadrent l’émission de permis dans chacun des 19 arrondissements de la ville de Montréal. Le problème à ce niveau selon le nouveau maire c’est qu’il existe 19 politiques différentes de permis dans les arrondissements.

Des massothérapeutes professionnelles appuient cette opération « serre la vice »

L’Association professionnelle des massothérapeutes spécialisés du Québec, qui rassemble plus de 6000 membres, se réjouit que le nouveau maire de Montréal veuille s’attaquer à la prolifération des pseudo salons de massage qui, selon elle, nuisent à la profession .

Un massage professionnel
Un massage professionnel © iStockphoto

Un peu d’histoire récente…
Montréal, ville du vice!

  • Même si Montréal connaissait déjà une activité nocturne fébrile dès le xixe siècle, la réputation de Montréal, ville nocturne de plaisir, a débuté dans les années 1920.
  • Ce sont des législations américaines et canadiennes qui ont permis à Montréal de se tailler une place singulière à ce chapitre.
  • En1920, le Congrès américain vote un amendement constitutionnel (le Prohibition Act) qui interdit la production et la consommation de boissons contenant plus d’un demi-pour cent d’alcool.
  • En 1921, à l’opposé, le gouvernement du Québec procéda à la création de la Commission des liqueurs du Québec qui permet aux citoyens d’accéder légalement à toutes les boissons alcooliques.
  • À partir du milieu des années 1920, plusieurs artistes de la scène new-yorkaise s’installent donc à Montréal pour jouer dans le milieu naissant des cabarets montréalais.
  • À la fin des années 1920, on retrouve à Montréal plusieurs boîtes de nuit et de clubs très courus. Les touristes américains suivront.
  • Les cabarets de danseuses nues, les maisons de prostitution et les salons de massages ouvriront alors progressivement et discrètement par la suite…
  • Entre les années 1930 et le début des années 1960, les cabarets, les clubs et les salons de parieurs font alors de Montréal une ville incontournable du spectacle et du divertissement.
  • Montréal demeure la ville du « nightlife » par excellence au Canada. En 2008, Statistique Canada avançait que de toutes les grandes villes canadiennes, Montréal reste la destination urbaine la plus populaire auprès des touristes étrangers qui fréquentent un bar ou une discothèque lors de leur passage à Montréal. Avec 36,8 % des touristes étrangers qui en ont fait l’expérience durant leur séjour, la métropole québécoise devance les villes de Toronto (31,0 %) et de Vancouver (27,8 %).

La télé réalité du nightlife Québécois (Partytonight.tv)

Attention! Contenu à caractère sexuel.

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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