Le Musée canadien des civilisations, situé à Gatineau en banlieue d’Ottawa, obtiendra un million de dollars sur cinq ans, à la suite d’un partenariat financier conclu avec l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP). Il s’agit du plus important partenariat financier de l’institution.
Cette somme, correspondant à 200 000 $ par année, permettra de « développer les expositions [et d’]appuyer la recherche » pour l’exposition 1867 et la programmation qui y sera associée, selon le PDG de la Société du Musée canadien des civilisations, Marc O’Neill.
Il cite notamment les présentations sur Terry Fox, le paquebot Empress of Ireland, et le 150e anniversaire de la Confédération canadienne.
L’exposition 1867 sera présentée au Musée canadien des civilisations de novembre 2014 à septembre 2015. La commandite de l’ACPP permettra d’en concevoir une version itinérante partout au pays. [Source: Musée canadien des civilisations].
L’idée d’un tel partenariat est l’initiative du Musée. « On approche beaucoup d’institutions, beaucoup d’associations. Ça fait partie de nos objectifs d’avoir une diversification des sources de revenus. L’ACPP était bien intéressée à avoir un partenariat avec le Musée », explique M. O’Neil.
Il soutient toutefois que l’Association n’aura aucun droit de regard sur le contenu des expositions, tout en comprenant les craintes que certains pourraient avoir.
Lundi pendant la conférence de presse, le président de l’ACPP, Dave Collyer, a d’ailleurs vanté l’importance de l’industrie pétrolière au Canada.
« On ne développe pas des expositions au sujet du pétrole », a répliqué Marc O’Neil.
« On garde toujours l’indépendance [du musée]. Les institutions culturelles ont beaucoup de partenariats […] pour élargir leurs programmes. Il ne s’agit pas de quelque chose de nouveau. Les autres institutions à Ottawa et partout au pays font la même chose », ajoute-t-il.
« Il n’y a pas d’occasion pour l’Association d’influencer les expositions ou le contenu du musée. C’est juste leur appui. Ce sont nos chercheurs qui sont responsables pour le contenu du musée et des expositions qu’on va développer avec l’appui de l’ACPP. »— Marc O’Neill, PDG de la Société du Musée canadien des civilisations
Par ailleurs, le PDG de la Société du Musée canadien des civilisations préfère ce partenariat plutôt qu’une hausse des tarifs d’admission.
L’ACPP bénéficiera toutefois de retombées, notamment en visibilité. « Comme d’habitude pour des partenariats comme ça, promouvoir leur image, le travail de leur association, le marketing [mise en marché] dans la promotion du musée et des expositions », souligne M. O’Neil.
Le projet de loi C-7 (ancien projet C-49), qui changera le nom de l’institution pour celui du Musée canadien de l’histoire a été adopté en troisième lecture à la Chambre des communes le 6 novembre. C’est au tour du Sénat de l’étudier. La transformation du musée doit être complétée pour le 150e anniversaire de la Confédération, en 2017.
À lire aussi : En janvier 2012, Radio-Canada révélait que la pétrolière Imperial Oil, commanditaire principal de l’exposition « Énergie, le pouvoir de choisir », au Musée canadien des sciences et de la technologie à Ottawa, avait participé activement à l’élaboration de messages qu’on y trouvait.
RCI avec Radio-Canada
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