Photo Credit: PC / JONATHAN HAYWARD

Vancouver, capitale canadienne du bitcoin pour le meilleur et pour le prix

Malgré sa popularité, le bitcoin demeure au banc des accusés

Aujourd’hui, une trentaine de commerçants dans la troisième plus grande ville canadienne sur la côte ouest-canadienne acceptent cette devise virtuelle comme monnaie en échange de leurs produits et services.

Il y a quelques semaines à peine, un premier guichet automatique au Canada distribuant des bitcoins est entré en service à Vancouver.

Il s’agit en fait du tout premier guichet automatique du genre au monde. Un guichet qui ne permet pas de retirer de l’argent comme les guichets classiques, mais plutôt d’acheter ou de vendre des bitcoins que l’on range ensuite dans son portefeuille virtuel.

Aide-mémoire

  • Le Bitcoin a été créé en 2009 par une personne ou un groupe anonyme répondant au nom de Satoshi Nakamoto.
  • Ces créateurs voulaient inventer une solution pour contourner les crises financières et éviter la dépendance aux banques.
  • Le nombre de bitcoin ne changera jamais. Il sera toujours de 21 millions d’unités.
  • Sa rareté en fait une cible de choix pour les spéculateur ce qui est une source d’instabilité.
  • Lors de son lancement en 2009, la monnaie valait cinq cents.
  • La semaine dernière sa valeur a explosé au dessus des 800 $ avant de retomber plus tard à environ 650 $.
  • Certains analystes financiers croient que cette montée vertigineuse de la valeur des bitcoins porte en elle-même les symptômes d’une bulle financière et qui va la réduire à une monnaie de singe, sans aucune valeur.
Le Canada est le premier pays à voir apparaître des guichets Bitcoins sur son territoire, mais la compagnie RoboCoin, établie à Las Vegas, aux États-Unis, dit avoir reçu des demandes venant d'une vingtaine de pays, dont l'Australie, le Kenya, les Philippines et la Thaïlande.
Le Canada est le premier pays à voir apparaître des guichets Bitcoins sur son territoire, mais la compagnie RoboCoin, établie à Las Vegas, aux États-Unis, dit avoir reçu des demandes venant d’une vingtaine de pays, dont l’Australie, le Kenya, les Philippines et la Thaïlande. © Radio-Canada
À la différence d'une devise gérée par une banque centrale, où la planche à billets permet de réinjecter des milliards et des milliards sur le marché, le nombre de bitcoin ne changera jamais. Il sera toujours de 21millions d'unités.
À la différence d’une devise gérée par une banque centrale, où la planche à billets permet de réinjecter des milliards et des milliards sur le marché, le nombre de bitcoin ne changera jamais. Il sera toujours de 21millions d’unités. © Radio-Canada

Avantage Bitcoin sur les cartes de crédit

À Vancouver, un restaurant chinois, un massothérapeute, un photographe, un paysagiste ou encore une entraîneuse personnelle font partie de ces commerces qui se sont embarqués dans l’aventure bitcoin.

Pour Amanda Krystalovich qui a fondé Krystal Fit Studio, une salle d’entraînement aussi grande qu’un mouchoir de poche, l’avantage est important, car elle ne paie pas de frais d’administration comme si elle devait accepter une carte Visa par exemple.

Avec la hausse de la valeur du bitcoin ces derniers jours, elle voit son portefeuille virtuel grandir.

Une version « physique » de la monnie virtuelle bitcoin
Une version « physique » de la monnie virtuelle bitcoin © Rick Bowmer

Une monnaie à la fois séduisante et menaçante

Le phénomène bitcoin à la fois intrigue et dérange.

Il échappe à tout contrôle gouvernemental. Le département de la justice américaine s’inquiète d’ailleurs de l’anonymat qui régit le système bitcoin et qui pourrait permettre de dissimuler des transactions criminelles. Les autorités policières canadiennes aussi voient d’un oeil craintif la montée de la popularité des Bitcoins.

Le Bitcon attirait les organisations criminelles qui voient là un moyen de contourner les institutions conventionnelles trop curieuses à leur goût pour pratiquer leurs activités illégales.

Écoutez notre reportage :

Nouveaux dessous noirs du blanchiment d’argent au Canada Écoutez

Mise en garde des milieux financiers

Le groupe financier coopératif Desjardins a publié une étude pour relativiser le succès du système bitcoin et mettre en garde contre cette solution de rechange qui n’en est pas une, selon l’institution financière.

On peut y lire : « En choisissant une crypto monnaie, ces gens feraient face au problème de la déflation, au manque de réglementation et au risque de bulle spéculative. Le taux de change d’une crypto monnaie pourrait donc être tout aussi volatil que celui d’une monnaie nationale mal gérée. Dans ces situations, le meilleur choix reste encore une monnaie nationale stable d’envergure internationale, comme le dollar américain ou l’euro ».

ABC du Bitcoin de A à Z (Vidéo indépendante)

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