Le président d’une équipe canadienne de football nord-américain pour les 9 à 19 ans dit « non ». Les Redskins de Nepean, formation locale d’une petite communauté de la province de l’Ontario, ont tout de même décidé de se rebaptiser.
« Redskin », qui signifie « peau rouge », est un terme dont l’origine demeure incertaine, mais selon le dictionnaire Oxford, son usage remonte au moins au 17e siècle.
Les colons s’en servaient alors pour faire référence aux peuples algonquiens, nomades divisés en trois tribus appartenant aux nations autochtones du Canada et des États-Unis, et qui se peignaient la peau rouge.
Son emploi, aujourd’hui, est controversé.
Tandis que certains – dont le linguiste Yves Goddard du Musée national d’histoire américaine – considèrent que « redskin » est un terme inoffensif, d’autres estiment qu’il est péjoratif et représente une insulte pour les autochtones, au même titre que le mot « nègre » pour les Noirs.
Les Redskins de Nepean ont pris ce nom en 1981. Si une plainte a été déposée en septembre dernier auprès de la Commission ontarienne des droits de la personne par un musicien autochtone, le président de l’équipe, Stephen Dean, affirme que lui et ses collègues songeaient déjà depuis deux ans à donner aux Redskins une nouvelle identité.
Des suggestions pour un nom seront acceptées jusqu’au 7 décembre. Une fois le choix fait, tout l’équipement sera remplacé, au coût de $150,000.
Aux États-Unis, des groupes, dont le National Congress of American Indians, demandent depuis 25 ans, de façon intermittente, à ce que la direction de l’équipe de football professionnel de l’État de Washington change le nom que portent les Redskins depuis 1933. La campagne s’est récemment intensifiée, mais rien n’indique qu’une modification est présentement envisagée.
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