Une jeune réfugiée du Soudan brandissant des drapeaux du Canada et de la Saskatchewan à Regina (archives)
Photo Credit: PC/Troy Fleece

Le commerce d’abord, dicte le premier ministre du Canada à ses diplomates

Nos diplomates canadiens devront être des commerçants d’abord

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Les « échanges commerciaux sont désormais au coeur de la politique étrangère » du Canada et les diplomates canadiens vont devoir apprendre à recentrer leur énergie vers cette directive prioritaire du gouvernement de Stephen Harper.

Cette orientation a de quoi surprendre lorsqu’on considère que le Canada a longtemps utilisé ses ressources diplomatiques pour faire avancer dans le monde toute une série de causes humanitaires.

Les bonnes vieilles « valeurs canadiennes » ne sont pas mortes

Le gouvernement canadien parle d’une transformation radicale dans l’utilisation des ressources diplomatiques.

Si les diplomates serviront de rouages et les ambassades elles serviront de courroie de transmission du commerce canadien, cela n’empêchera cependant pas notre pays, affirme le gouvernement, « de défendre toujours les valeurs canadiennes ».

Le ministre Fast, qui a joué un rôle majeur dans les négociations entourant le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada tout récemment, a dressé les grandes lignes de cette nouvelle politique, mercredi, non pas en conférence de presse devant des journalistes, mais dans un discours prononcé à l'Economic Club, dans la capitale canadienne.
Le ministre Fast, qui a joué un rôle majeur dans les négociations entourant le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada tout récemment, a dressé les grandes lignes de cette nouvelle politique, mercredi, non pas en conférence de presse devant des journalistes, mais dans un discours prononcé à l’Economic Club, dans la capitale canadienne. © SRC/ PC/Sean Kilpatrick

Une mission économique qui se redessinait depuis longtemps

La politique internationale canadienne est en constante redéfinition depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel premier ministre canadien Stephen Harper en 2006.

Après avoir coupé dans les budgets de notre représentation diplomatique et redirigé l’aide humanitaire canadienne vers un nombre réduit de pays et selon des critères plus restreints, le gouvernement Harper laisse ainsi tomber le voile qui pouvait encore cacher une partie de sa vision.

Le gouvernement conservateur inscrit maintenant nettement l’ensemble de ses ressources diplomatiques dans la colonne des outils du développement économique.

Le nouveau Plan d’action diplomatique du Canada

  • Accroître de 29 % à 50 % en 2018 la présence des PME canadiennes sur les marchés étrangers.
  • Faire passer le nombre de PME canadiennes sur les marchés émergents de 11 000 à 21 000 entreprises.
  • Générer, grâce à cette augmentation, la création nette de 40 000 emplois.
La raison d'être des diplomates, des consulats et des ambassades canadiennes à l'étranger sera dorénavant d'agiter d'abord et avant tout le drapeau de l'économie canadienne.
La raison d’être des diplomates, des consulats et des ambassades canadiennes à l’étranger sera dorénavant d’agiter d’abord et avant tout le drapeau de l’économie canadienne. © CBC
Catégories : Économie, International, Politique
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