Une cinquantaine de personnes ont marché, mardi, de l'île Victoria à la colline du Parlement.

Une cinquantaine de personnes ont marché, mardi, de l'île Victoria à la colline du Parlement.
Photo Credit: Radio-Canada

« Idle no more », un an après

Cette journée internationale des droits humains marque également la première année d’existence du mouvement autochtone canadien Idle No More.

Les chefs de l’Assemblée des Premières Nations et d’autres représentants autochtones font le point sur leurs revendications durant une assemblée extraordinaire qui a lieu à partir de ce mardi et durant trois jours à Gatineau, près d’Ottawa.

Ils discuteront notamment des traités et de l’avant-projet de loi du gouvernement fédéral sur l’éducation autochtone.

Le chef national Shawn Atleo, qui fait partie de la délégation canadienne en Afrique du Sud, avait enregistré son discours avant son départ.

Par ailleurs, en ce mardi de deuil et de commémoration de l’héritage de Nelson Mandela, Shawn Atleo a établi un lien entre la Loi sur les Indiens et le régime d’apartheid en Afrique du Sud pendant son discours. Il a ainsi dit que les Premières Nations pourraient s’inspirer de M Mandela dans leur combat et pour une éventuelle réconciliation avec le gouvernement canadien.

Pour le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, la présence du Canada en Afrique du Sud est d’ailleurs « ironique », puisque « la Loi sur les Indiens est encore très bien ancrée ».

Les participants au mouvement Idle No More sont moins nombreux cette année que l'année dernière, mais il se font entendre.
Les participants au mouvement Idle No More sont moins nombreux cette année que l’année dernière, mais il se font entendre. © Waubgeshig Rice/CBC

« On demande au ministre [des Affaires autochtones] de reculer, de s’engager avec nous dans un processus qui va nous permettre une implication totale. Le projet de loi est vraiment un retour en arrière, un retour au contrôle total du ministre », a affirmé pour sa part Gilbert Whiteduck, chef de la communauté algonquine Kitigan Zibi, située en Outaouais.

Parallèlement à la réunion des chefs autochtones, des manifestants ont aussi défilé à partir de l’île Victoria à Ottawa vers la Colline du Parlement aujourd’hui en protestation à ce qu’ils appellent l’approche « unilatérale » du gouvernement fédéral concernant l’éducation des Premières Nations.

 

Catégories : Non classé
Mots-clés :

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.