Se comparer c’est se rassurer… un peu!
ÉcoutezNous sommes plus sévères, mais la Suède est plus efficace
Le Canada et l’Allemagne sont les deux pays industrialisés qui imposent aux conducteurs ivres les plus longues peines maximales d’emprisonnement soit cinq ans. Viennent ensuite certains états américains qui imposent une peine maximale de deux ans.
En comparaison, en Suède, l’un des pays socialement les plus avancés de la planète, pour un taux de 0,10, la sentence d’emprisonnement maximale n’est que d’un an.
Mais selon les experts, dans sa chasse aux conducteurs ivres, le Canada devrait pourtant s’inspirer du modèle Suédois. Bien que ce pays adopte des peines moins sévères, sa tolérance au phénomène de l’alcool au volant est moindre : la Suède fait partie des pays les plus stricts au monde relativement aux infractions reliées à l’alcoolémie.
Pour un taux d’alcool de 0,02 pour cent par milligramme, on y impose des sanctions criminelles contre le conducteur et une peine maximale d’emprisonnement de six mois. Cette approche en Suède est plus fructueuse que celle adoptée par le Canada pour réduire le nombre de conducteurs ivres.
Le Canada est sur le bon chemin
Au Danemark, lors d’une première offense, un contrevenant peut être incarcéré uniquement si son taux d’alcoolémie est de 0,20; en Allemagne et en Grèce, il faut que le taux soit de 0,11.
En Allemagne, un contrevenant avec un taux d’alcoolémie de 0,05 peut être emprisonné uniquement s’il a conduit dangereusement ou a causé une collision.
En général donc, les pays européens imposent des amendes moins élevées que le Canada (où elles sont de 1000 $) lorsque le taux d’alcoolémie est de 0,08, sauf en France, où l’amende est de 4500 € (environ 7200 $).
Au Danemark et en Finlande, le montant des amendes pour une première offense est basé sur le revenu mensuel moyen du contrevenant.
Le saviez-vous?
La conduite avec facultés affaiblies : un problème qui persiste au Canada
- Au cours des années 1970 et 1980, d’importants progrès ont été accomplis au Canada afin de réduire le nombre de conducteurs avec facultés affaiblies. Toutefois, depuis le milieu des années 1990, la situation stagne : l’alcool demeure le principal facteur de décès sur nos routes.
- Dans les années 1990 et au début des années 2000, tous les paliers de gouvernement se sont penchés pourtant penchés sur le problème de la conduite avec facultés affaiblies. Les peines encourues sont beaucoup plus sévères.
- On a modifié le Code criminel du Canada afin d’augmenter le nombre de pénalités, et l’on a simplifié la loi et autorisé le recours à des experts en reconnaissance de drogues et de médicaments pour s’attaquer au problème de la conduite avec facultés affaiblies par ces substances.
L’alcool au volant au Canada
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