Oui et non, cela dépend à qui vous le demandez et de quelle partie du système de santé japonais vous étudiez. Et c’est justement ce qu’est allé faire à deux reprises Jean-Pierre Girard, chargé de cours à l’Université du Québec à Montréal et expert-conseil international en entreprises collectives.
En 2007 et 2010 il a mené deux missions canadiennes pour étudier le réseau des coopératives de santé du Japon. Il est revenu enchanté de ce qu’il a vu sur place. Et il n’est pas le seul puisque des projets pilotes ont été lancés dans quatre provinces canadiennes, dont le Québec, dans la foulée de ces missions.
Cependant Jean-Pierre Girard n’affiche pas le même enthousiasme pour le réseau de la santé japonais dans son ensemble. Un système trop porté à la médicalisation selon lui, et qui oublierait trop souvent la dimension humaine de la maladie.
Jean-Pierre Girard explique à Adrien Lachance que si le Canada veut s’inspirer du Japon, c’est sans aucune hésitation vers ses coopératives de santé qu’il doit se tourner. Il rappelle d’abord les objectifs des deux missions qu’il a menées en terre nippone.
ÉcoutezSystème de santé au Japon
Le système japonais s’inspire du modèle mis en place par l’Allemagne. Il y a cohabitation de systèmes d’assurances privé et public, avec une contribution directe des patients. La complémentarité des systèmes fait en sorte que tous les citoyens sont couverts.
L’accès universel repose sur des régimes obligatoires d’assurance maladie fondés sur une affiliation professionnelle et financés par des cotisations patronales et syndicales. La contribution est proportionnelle au salaire, et les charges sont réparties entre employés et employeurs.
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