À la veille de la première visite officielle du premier ministre canadien en Israël.
Étant donné l’appui souvent inconditionnel du gouvernement canadien de Stephen Harper depuis son élection en 2006, il pourrait sembler surprenant que notre premier ministre effectue plus tard cette semaine sa première visite officielle en Israël.
Mais Stephen Harper et l’actuel premier ministre israélien sont pour ainsi dire de vieux amis qui semblent partager la même vision en matière de politique du Moyen Orient. Le Canada a été en 2012, l’une des rares nations du monde à voter contre une reconnaissance, même partielle, de la Palestine aux Nations Unies. Le Canada est aussi un adversaire farouche de la plupart des politiques iraniennes.
Pour plusieurs analystes du Moyen Orient, le Canada est devenu au fil des récentes années pour ainsi dire l’ombre d’Israël et son porte-voix, à tel point que lorsque Stephen Harper s’exprime sur des questions touchants Israël on semble entendre Benyamin Netanyau lui-même.
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ÉcoutezAide-mémoire…
- M. Harper a annoncé son appui envers Israël de façon inattendue, en 2006, lorsqu’il a déclaré à des journalistes que le bombardement israélien du Liban en réponse à l’enlèvement de deux de ses soldats par des militants du Hezbollah était une réponse « mesurée ».
- Depuis, alors que les critiques ont martelé qu’il avait compromis la réputation du Canada comme « négociateur honnête » au Moyen-Orient, le gouvernement Harper s’est de plus en plus rangé du côté d’Israël, autant en action qu’en mots.
- En particulier, le Canada a été l’un des neuf pays à voter aux Nations unies contre la reconnaissance de l’État palestinien, en compagnie des États-Unis, entre autres.

Impatient de resserrer des liens avec une grande démocratie
La vision du Canada est simple et certains affirment qu’elle est aussi un peu trop simpliste : Israël est en territoire menaçant, entouré de groupes qui ne respectent pas les droits de la personne et la démocratie. le Canada lui doit donc tout faire pour se porter à la défense de la seule véritable grande démocratie dans cette région.
Le premier ministre canadien faisait ainsi savoir l’automne dernier qu’il était impatient de visiter le Moyen-Orient au début de l’année « afin d’explorer des façons de renforcer la paix et la sécurité, de stimuler la croissance économique durable et de promouvoir les valeurs essentielles du Canada, comme la tolérance et les droits de la personne, dans toute la région ».

Un peu d’histoire
- Le Canada a reconnu l’État d’Israël dès sa fondation en 1948, et les deux pays ont établi des relations diplomatiques officielles le 11 mai 1949.
- L’une des forces sous-jacentes aux relations bilatérales israélo-canadiennes réside dans les nombreux liens entre les gens.
- Environ 20 000 citoyens canadiens vivent en Israël et de nombreux autres ont de la famille dans ce pays.
- La communauté juive au Canada, laquelle comprend environ 350 000 membres, constitue un pont important entre le Canada et Israël.
- Ces liens informels donnent lieu à une coopération substantielle entre nos deux pays dans le secteur des affaires, de la philanthropie et du tourisme.
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